
La hausse du salaire minimum journalier à 400 bahts dans tout le pays ne pourra pas être introduite le 1er octobre comme prévu car certains membres du comité tripartite des salaires n’ont pas assisté à la réunion qui devait entériner la décision vendredi.
S’exprimant après la réunion, le secrétaire permanent au Travail, Pairoj Chotikasathien, a déclaré que certains représentants du gouvernement et des employés membres du comité de 15 membres ne s’étaient pas présentés, ce qui a entraîné un manque de quorum. Quelques jours avant, c’était la totalité des représentants des employeurs qui avaient boycotté la réunion.
Comme on ne peut pas imaginer que les membres de la commission étaient réellement malades ou occupés, on ne peut s’empêcher de penser que la mesure gouvernementale est torpillée par les membres du comité qui doit signer les documents. Si l’on comprend les motivations des patrons, on ne comprend pas celles du gouvernement et des employés.
La réunion nécessite un quorum d’au moins deux tiers, soit 10 membres, pour voter sur la question, mais seuls neuf étaient présents, vendredi. M. Pairoj a refusé de commenter lorsque les journalistes ont souligné que parmi les absents de vendredi figuraient quatre fonctionnaires dont c’est le travail. Là aussi le verbe « torpiller » vient automatiquement à l’esprit.
Une nouvelle réunion est prévue mardi pour évoquer l’augmentation des salaires, qui s’appliquera aux entreprises d’au moins 200 travailleurs. Si le quorum est atteint le 24, la proposition sera proposée au cabinet pour examen le 1er octobre. Cela signifie qu’une augmentation de salaire ne pourra pas être introduite à cette date comme prévu.
Pire encore, on apprend lundi 23 que la réunion du 24 septembre n’aura probablement pas lieu après que la Banque de Thaïlande (BoT) a retiré son représentant au comité. Un nouveau représentant doit être approuvé par la BoT puis par le Cabinet avant qu’il/elle puisse y assister au nom de la BoT. Cela retarde encore plus le processus. Là encore, le verbe « torpiller »…
Le secteur des affaires a indiqué qu’il n’était pas prêt à une augmentation des salaires mais la question est de savoir si les patrons en veulent aux travailleurs trop gourmands ou règlent des comptes avec le gouvernement.
Kriengkrai Thiennukul, président de la Fédération des industries thaïlandaises (FTI), a proposé une solution de « rémunération selon les compétences » et demande à l’état, pour la énième fois, une formation professionnelle pour répondre à la demande du marché. On le sait aucun gouvernement thaïlandais n’a jamais cherché à améliorer l’enseignement technique ou général.
« La moitié des industries ne nécessitent pas beaucoup de main-d’œuvre et sont prêtes à payer entre 700 et 900 bahts à des travailleurs qualifiés ; cependant, ces travailleurs sont difficiles à trouver. Nous devrions avoir des discussions sur CE sujet. « , a-t-il déclaré.
L’augmentation du salaire minimum journalier était une promesse électorale clé du Pheu Thai. Le gouvernement vise à augmenter le salaire à 400 bahts en 2024 et à 600 bahts d’ici 2027.
Le comité tripartite a approuvé un salaire journalier de 400 bahts le 26 mars, qui est entré en vigueur le 13 avril dans certaines parties de 10 provinces, dont Phuket, Koh Samui à Surat Thani, Pattaya à Chon Buri, la ville de Chiang Mai à Chiang Mai et Pathumwan et Quartiers de Watthana à Bangkok mais SEULEMENT pour les entreprises liées au tourisme et aux hôtels quatre étoiles comptant au moins 50 employés.