
Le Département de contrôle des maladies thaïlandais alerte sur la propagation du chikungunya dans tout le pays, avec une concentration inquiétante dans dix provinces du nord et du nord-est. Cette maladie virale, transmise par les moustiques Aedes aegypti, connaît une recrudescence en 2025, dépassant les chiffres de 2024 et ceux des cinq dernières années. Les provinces les plus touchées incluent Chiang Mai, Bueng Kan, Loei, Nong Khai, Lamphun, Phrae, Udon Thani, Chanthaburi, Trat et Phuket.
Le chikungunya touche aussi bien les enfants que les adultes, mais les personnes âgées et les travailleurs exposés aux piqûres de moustiques, comme les agriculteurs, sont particulièrement vulnérables. La maladie se manifeste par une forte fièvre, des douleurs articulaires intenses, des maux de tête, une éruption cutanée et des douleurs musculaires autour des yeux. Bien qu’aucun décès n’ait été signalé en Thaïlande, certaines douleurs articulaires peuvent devenir chroniques, entraînant des souffrances prolongées, notamment chez les femmes enceintes.
Le Dr Jurai Wongsawat, porte-parole du département, insiste sur l’importance de la prévention, surtout pendant la saison des pluies. Il recommande aux habitants d’éliminer les gîtes larvaires en vidant les récipients d’eau stagnante tous les sept jours, d’utiliser des répulsifs, de nettoyer les abords des habitations et de se protéger contre les piqûres.
Une visite de terrain à Bueng Kan en juin et juillet a permis d’identifier 146 cas présentant les symptômes typiques. Le département souligne que la propagation du virus dépend largement de la capacité des communautés à contrôler les populations de moustiques. La vigilance, l’hygiène et la prévention restent les meilleurs moyens de lutte contre cette maladie virale, qui tend à se répandre rapidement dans les zones tropicales en période humide.