
La démolition du nouveau commissariat de Samsen, situé dans la rue du même nom, district de Dusit, a débuté samedi soir, a annoncé le gouverneur de Bangkok, Chadchart Sittipunt.
Dimanche matin, les fenêtres du bâtiment fissuré ont été retirées à l’aide de robots, tandis que les véhicules ont été évacués. Le commissariat, construit récemment, s’est enfoncé dans le sol après des glissements de terrain amplifiés par la pluie récente. Des craquements ont été entendus dans la nuit, selon les équipes sur place.
Le gouffre, apparu le 24 septembre, mesure 30 mètres de large, 30 mètres de long et 20 mètres de profondeur. Il s’est formé au-dessus d’une station souterraine en construction pour l’extension de la ligne violette du métro. L’entreprise publique en charge du projet attribue l’affaissement à la nature meuble du sol environnant.
Pour stabiliser la zone, 3 800 m³ de sable ont déjà été déversés dans le gouffre, et 1 200 m³ supplémentaires étaient prévus ces jours-ci. Aucune nouvelle fissure n’a été observée ce jour-là, a précisé le gouverneur.
Bonne nouvelle : l’hôpital Vajira, situé à proximité, fonctionne normalement. Les immeubles voisins, dont les logements de fonction de la police et des bâtiments commerciaux, restent stables.
La décision de démolir le commissariat entraîne le report indéfini de la réouverture de la rue Samsen. Les autorités poursuivent les travaux pour sécuriser la zone et éviter tout nouveau risque.
Un député de l’opposition, Paramait Vithayaruksun, a exprimé ses doutes sur l’indépendance de l’enquête. Le gouffre de plus de 50 mètres de profondeur serait lié aux travaux de la ligne violette du métro, attribués à un consortium incluant Sino-Thai Engineering, anciennement dirigé par le Premier ministre Anutin Charnvirakul.
Bien qu’Anutin ait affirmé avoir quitté toute fonction privée en 2019, l’opposition s’interroge sur la transparence de l’enquête. Le Premier ministre a mis en place un comité d’experts indépendants chargé de faire la lumière sur les causes du sinistre, qualifié de problème d’ingénierie. Les premières analyses évoquent une combinaison de sol instable, de canalisations défectueuses et de pression exercée par les véhicules.
Anutin a promis que les résultats de l’enquête seront rendus publics et que les victimes seront indemnisées.