
à Tak Bai
Le président de la Chambre des représentants, Wan Muhamad Noor Matha, a exprimé son inquiétude concernant l’insurrection dans l’extrême sud, alors que la police dispose de peu de temps pour arrêter les accusés du massacre de Tak Bai en 2004.
M. Wan Muhamad a déclaré que toutes les parties souhaitaient que la police trouve et arrête les personnes recherchées en vertu de mandats d’arrêt avant l’expiration du délai de prescription de 20 ans, le 25 octobre, affirmant que la tension pourrait s’atténuer après les arrestations.
M. Wan Muhamad a déclaré que, même si le gouvernement avait tenté de résoudre le conflit par le dialogue et que la Malaisie facilite les pourparlers de paix, peu de progrès ont été réalisés jusqu’à présent.
En réponse aux journalistes demandant si la récente recrudescence des attaques violentes dans les provinces du sud était liée à l’affaire Tak Bai, M. Wan Muhamad, 80 ans et de confession musulmane, a déclaré qu’il pourrait y avoir un lien entre ces deux affaires. « Si la police avait vraiment fait de son mieux, elle aurait pu arrêter certains des accusés en fuite. » Il ajoute « Le recours à la police et aux soldats (contre les musulmans) peut empêcher des attaques violentes, mais ne résoud rien. »
M. Wan Muhamad s’exprimait après que des représentants de différents services de police se sont réunis vendredi. Les policiers disent faire de leur mieux, mais personne n’est obligé de les croire. Ils auraient contacté Interpol.
Dans l’état actuel des choses, il est très peu probable que l’un des sept, y compris le fugitif le plus en vue, l’ancien député du parti Pheu Thai au pouvoir, le général Pisal Wattanawongkuri (qui était à l’époque commandant de la quatrième région de l’armée), soit arrêté avant vendredi, délai de prescription. Il ne s’agit pas seulement d’un retard, mais d’un déni de justice et d’une parodie du système judiciaire.
Pravit Rojanaphruk, le Grand Journaliste thailandais écrit : « Sans ces arrestations, les musulmans thaïlandais-malais du Sud recevront une nouvelle preuve solide qu’ils sont des citoyens de seconde zone dans leur propre pays. Cela alimentera davantage la colère qui a fait plus de 4 500 morts au cours des deux dernières décennies. »
Thaksin Shinawatra était Premier ministre lors du drame de Tak Bai puis la Thailande a vécu sous régime militaire des années avec Prayut et Prawit qui n’étaient pas des parangons de justice étant eux-mêmes putschistes. Le principal accusé est même devenu député du Pheu Thai.
Pravit Rojanaphruk a demandé à certains députés et sénateurs s’il était possible de convoquer une réunion d’urgence pour prolonger le délai de prescription pour ce cas particulier, car il s’agit d’un massacre impliquant l’État. C’est évidemment voué à l’échec, car l’armée, le régime et le gouvernement souhaitent que l’affaire soit enterrée définitivement.
Le vice-premier ministre Phumtham Wechayachai a déclaré lundi qu’il était troublé que certains pensent que la Première ministre Paetongtarn Shinawatra (fille de) a comploté avec les sept suspects du massacre de Tak Bai afin de les laisser fuir jusqu’à l’expiration du délai de prescription le 25 octobre.