suite de cette affaire
Le Département des enquêtes spéciales (DSI ou FBI local) enquête officiellement sur le cas de Panya Khongsaenkham, qui aurait été torturé par la police. Cet homme de 56 ans de la province de Sa Kaeo est devenu le bouc émissaire dans l’affaire du meurtre de sa femme mentalement instable, Buaphan Tansu. .
L’enquête fait suite à une accusation portée contre la police d’Aranyaprathet selon laquelle ses agents auraient torturé M. Panya pour lui faire avouer faussement le meurtre de sa femme de 47 ans.
Cependant, les images des caméras de sécurité du 11 janvier ont montré que Buaphan avait été agressée, enlevée et tuée par un groupe d’adolescents qui ont ensuite jeté son corps dans un étang voisin.
Deux des policiers tortionnaires sont les pères de deux des ados meurtriers.
Un ordre a été approuvé mercredi par le Pol Maj Yutthana Praedam, directeur général du DSI, visant à établir si les policiers avaient illégalement porté plainte contre M. Panya.
Les policiers n’ont libéré Panya que 2 jours après avoir la preuve par vidéo de son innocence. Il avait été torturé entre temps pour avouer.
Si leur culpabilité est prouvée, leur comportement sera considéré comme en violation de la loi sur la prévention et la répression de la torture et des disparitions forcées.
Selon le porte-parole du DSI, Woranan Srilam, le bureau du procureur général est chargé de surveiller l’enquête, le département de l’administration provinciale et la police royale thaïlandaise étant invités à se joindre à l’enquête en vertu de la loi sur les enquêtes à caractère spécial.
Des poursuites contre les parents des cinq jeunes auteurs, âgés de 13 à 16 ans, accusés du meurtre de Buaphan, ont été déposées auprès du tribunal central des mineurs et de la famille. Deux sont des policiers qui ont torturé Panya.
En vertu de la loi sur la protection de l’enfance, les parents sont accusés d’avoir forcé, menacé, persuadé, soutenu ou permis à leurs enfants de se comporter de manière inappropriée.
Le tribunal a ensuite autorisé la libération temporaire des cinq adolescents suspects. Ils sont accusé de nombreux autres méfaits comme des viols sur mineures et un possible autre homicide. Ils n’ont jamais été inquiétés dans le passé. On ne sait pas si cette indulgence est liée au métier de leurs pères.
Toutefois, ces mineurs seront étroitement surveillés par des agents de probation avant l’audience du tribunal qui aura lieu le 13 mars à 10 heures.
Le chef adjoint de la police nationale a déclaré que cette affaire avait contribué à intensifier les appels à des modifications des lois relatives aux mineurs qui commettent des infractions pénales graves.
La hiérarchie de la police rejette tout le problème sur la délinquance juvénile et non sur les parents ni sur les policiers tortionnaires. Elle a tout fait pour que le DSI ne soit pas impliqué car elle considère qu’enfermer la tête d’un homme dans un sac poubelle noir n’est pas un acte de torture. Bien que la police thaïlandaise se dise impartiale, elle fait tout pour défendre ses officiers suspects, comme toutes les polices du monde.
La reconstitution bidon du meurtre où l’on voit l’accusé (innocent) montrer à des policiers tortionnaires comment il a commis un crime dont il ne sait rien.
