
À l’intérieur du bâtiment qui s’est effondré se trouvaient 397 travailleurs, dont 81 sont toujours injoignables à 17 h.
Un séisme de magnitude 7,7 ou 8,2, selon les sources, a frappé le centre du Myanmar, près de Mandalay, provoquant de fortes secousses dans toute la région et causant des dégâts à Naypyidaw, la capitale. L’épicentre du tremblement de terre se situe à une profondeur de 10 kilomètres. La secousse principale a eu lieu à 12h50 avec une réplique de magnitude 6,4, 12 minutes plus tard. Des secousses ont été ressenties en Thaïlande et en Chine. Au Myanmar, les dégâts sont importants. Des ponts, des temples et des immeubles ont été détruits. Pour l’instant aucun bilan n’est disponible. Dans la capitale Naypyidaw, les routes ont été déformées sous l’effet des secousses. L’agence chinoise chargée des séismes a enregistré une secousse de magnitude 7,9 dans la province du Yunnan.
L’impact a atteint la Thaïlande, où un immeuble du quartier de Chatuchak, à Bangkok, s’est effondré, provoquant l’état d’urgence dans la capitale.
La Première ministre Paetongtarn Shinawatra, en visite officielle à Phuket, suit les évènements et donne les instructions nécessaires. Les autorités de tout le pays sont désormais en état d’alerte maximale et se préparent aux répliques et aux dommages supplémentaires potentiels.
Le gouvernement thaïlandais a demandé au ministère de l’Économie et de la Société numériques de renforcer le système d’alerte d’urgence par SMS. Le ministère de la Défense et les forces armées ont reçu l’ordre de déployer du personnel pour maintenir la sécurité et la sûreté publique. Le ministère de l’Environnement évalue les risques de répliques. Le ministère de la Santé publique a mobilisé des hôpitaux et des équipes médicales d’urgence dans les zones à haut risque pour prendre en charge les victimes potentielles. Mais plusieurs hôpitaux, endommagés, ont été obligés d’évacuer leurs malades.
De même, le bâtiment Siamscope à Siam a vu des plafonds s’effondrer et de nombreux étudiants y sont coincés.
L’administration métropolitaine de Bangkok (BMA) et le ministère de l’Intérieur dirigent les efforts de réponse à la crise dans la capitale déclarée zone sinistrée. Selon le gouverneur Chadchart Sittipunt, de nombreux bâtiments ont été endommagés.
Le gouvernement a exhorté la population à se tenir informée par le biais des sources officielles et à éviter de diffuser des informations non vérifiées afin d’éviter tout risque de panique.
À Bangkok, un bâtiment en construction dans le quartier de Chatuchak, face au JJ Mall, s’est effondré, piégeant au minimum 43 ouvriers, selon l’Institut national de médecine d’urgence. Sept travailleurs ont réussi à s’échapper du site. Le centre de services d’urgence et l’armée se sont déployés dans la zone maintenant inaccessible. Les hôpitaux militaires ont également été mis en alerte pour accueillir les patients d’urgence. Des drones sont déployés pour évaluer les dégâts causés par l’effondrement de l’immeuble de 30 étages. L’immeuble de Chatuchak qui s’est effondré faisait partie du projet « Pacte d’intégrité », fruit d’une collaboration entre divers organismes visant à prévenir la corruption. Il coute 2 milliards de bahts dont il ne reste plus rien.
Des experts ont également été chargés d’inspecter d’autres bâtiments. En effet, des dizaines d’immeubles se sont fissurés plus ou moins, certains à un point qui suscite l’inquiétude. Tous les gratte-ciels ont oscillé puis ont été évacués, ce qui a créé des rassemblements inopinés un peu partout dans les rues avec des embouteillages impossibles à résorber à ce stade. La chaine Central a fermé tous ses centres commerciaux dans le pays.
Un gouffre s’est ouvert au milieu de la chaussée sur l’autoroute Rama 2 à la suite des secousses, mais on sait que cette artère n’est pas construite selon les critères habituels et les malfaçons y sont récurrentes.
L’aéroport de Suvarnabhumi a brièvement suspendu ses vols pendant 20 minutes par mesure de précaution, mais les services ont depuis repris. Les rames de métro sont à l’arrêt jusqu’à samedi matin. Les écoles ont fermé plus tôt.
Les secousses ont été ressenties dans le nord et le centre de la Thaïlande, mais les bâtiments étant de dimension modeste, les risques d’effondrement sont moindres.
La Chambre de Commerce de Thaïlande pense que les dégâts pourraient atteindre les 5 milliards de bahts. Il convient d’attendre quelques jours, car, si certains immeubles sont trop fissurés pour être réparables, la facture pourrait s’alourdir.
Les séismes sont relativement fréquents en Birmanie, où six tremblements de terre ayant atteint ou dépassé une magnitude de 7 se sont produits entre 1930 et 1956 près de la Faille de Sagaing, qui traverse le centre du pays du nord au sud. Le présent séisme d’une magnitude comprise entre 7,7 et 8,2 est le plus violent jamais enregistré.