
Le général Weerayut Raksin, commandant de la Second Army Area, a affirmé que ses troupes déployées à la frontière avec le Cambodge dans la province de Surin sont prêtes à combattre 24 heures sur 24 pour défendre la souveraineté thaïlandaise. Lors d’une visite d’inspection, il a salué le moral élevé des soldats et la bonne organisation logistique malgré les pluies récentes. « Nous ne céderons pas un seul centimètre de notre territoire », a-t-il déclaré, évoquant la volonté de reprendre les temples de Ta Kwai et Khana car ils se trouvent en territoire thaïlandais.
Cela montre que le différend actuel porte sur des zones territoriales très limitées. La déclaration du général concernant la « reprise des deux temples ». Ces sites sont revendiqués par la Thaïlande d’un côté et par le Cambodge de l’autre, mais il n’est pas clair si l’un des deux pays y maintient actuellement une présence militaire.
Face aux incursions cambodgiennes supposées et aux vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, le général appelle à la prudence et à la vérification rigoureuse des faits. Il a ordonné à ses troupes de répondre à toute violation armée du territoire thaïlandais, conformément aux règles d’engagement.
À Sa Kaeo, des camions transportant 60 conteneurs sont arrivés dans le village de Ban Nong Chan pour renforcer la clôture frontalière en construction. L’atmosphère y est tendue : les forces thaïlandaises attendent l’ordre d’expulser des colons cambodgiens jugés illégaux, tandis que des manifestants cambodgiens protestent contre cette éviction. Malgré cela, le village attire de nombreux visiteurs venus soutenir les autorités, créant une ambiance animée.
Le média cambodgien Fresh News accuse la Thaïlande de violer l’accord de cessez-le-feu signé le 8 août en Malaisie, sous l’égide de la Chine et des États-Unis. Selon cet accord, les deux pays se sont engagés à maintenir leurs troupes en place et à éviter toute incursion. Fresh News dénonce également l’usage de machines lourdes par la Thaïlande pour défricher des terres revendiquées par le Cambodge.
Lundi soir, on apprenait que la première zone militaire de l’Armée royale thaïlandaise (RTA) a démoli des abris de fortune construits par des Cambodgiens empiétant sur le territoire thaïlandais à Ban Nong Ya Kaew dans le district de Khok Sung, Sa Kaeo.
Sur le plan politique, les partis Pheu Thai et People’s Party s’opposent au projet de référendum sur l’annulation des protocoles d’accord de 2000 et 2001. Ils estiment que la complexité technique de ces textes ne peut être tranchée par un vote populaire. Tandis que l’ancien ministre des Affaires étrangères Maris Sangiampongsa déconseille leur annulation, Panthep Puapongpan milite pour une rupture immédiate, dénonçant les abus cambodgiens. Bien évidemment sans cadre juridique, tout sera permis de part et d’autre.