
Le cabinet a approuvé mardi une proposition visant à réduire le prix de l’électricité de 4,15 bahts à 3,99 bahts par kilowattheure pour la période de facturation allant du 1er mai au 31 août.
La Première ministre Paetongtarn Shinawatra a indiqué que cette mesure vise à alléger la charge financière des ménages et des entreprises. Cette réduction d’environ 4 % a été suggérée par le ministre de l’Énergie.
La décision finale revient à la Commission de régulation de l’énergie (ERC), qui devrait annoncer le nouveau tarif plus tard ce mois-ci. Le parti Pheu Thai, à la tête de la coalition, milite depuis des mois pour une réduction du prix de l’électricité en dessous du seuil psychologique de 4 bahts l’unité.
Cependant, les régulateurs de l’énergie soulignent qu’ils disposent d’une marge de manœuvre limitée, car une partie du tarif de l’électricité est destinée au remboursement de l’Autorité de production d’électricité de Thaïlande (Egat), de la compagnie d’énergie publique PTT et des marchands de gaz, qui ont précédemment contribué à subventionner les coûts.
En janvier, l’ERC s’était déclarée prête à réduire le tarif de l’électricité de 0,17 baht par unité si le gouvernement acceptait de réduire les dépenses consacrées aux programmes de promotion des investissements dans les énergies renouvelables, financés en partie par le tarif de l’électricité.
Les factures d’électricité sont révisées tous les quatre mois et ajustées en fonction des coûts variables, tels que le carburant, le taux de change et d’autres facteurs. L’ERC avait déclaré le mois dernier que les tarifs pour la période mai-août pourraient varier entre 4,15 et 5,16 bahts par unité, selon le montant à réserver pour rembourser Egat et les autres.
Plus le tarif de l’électricité est bas, plus il faudra de temps à Egat pour régler ses dettes liées aux subventions, a précisé le régulateur.
L’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra a récemment déclaré que le gouvernement dirigé par sa fille souhaitait réduire le tarif de l’électricité à environ 2,70 bahts par unité, sans préciser comment ce coût pourrait être atteint.
Un obstacle majeur à la réduction des coûts est l’engagement d’Egat dans des contrats d’achat d’électricité à long terme avec les producteurs, ce qui entraîne un excédent d’électricité estimé à 30 %. Cette très mauvaise gestion de la part d’EGAT, qui paie de l’électricité non utilisée, est liée aux barrages construits par des entreprises thaïlandaises au Laos, des gouffres financiers qui font, par ailleurs, courir des risques environnementaux.