
photo MIXT Chatuchak
Le gouvernement thaïlandais intensifie ses efforts pour positionner l’industrie des poissons d’ornement comme un levier majeur des exportations agricoles, dans l’objectif de renforcer sa part de marché mondial et d’augmenter les revenus des agriculteurs. En 2024, le marché mondial était estimé à 10 milliards de bahts, dont 11 % attribués à la Thaïlande, soit plus d’un milliard de bahts en valeur d’exportation.
Selon Bancha Sukkaew, directeur général du Département des pêches, les atouts du pays résident dans son climat favorable, la diversité de ses espèces et ses méthodes d’élevage avancées. Le poisson Betta, ou « poisson combattant siamois », récemment désigné comme animal aquatique national, domine les exportations avec 400 millions de bahts générés, suivi des poissons rouges, guppys, poissons arc-en-ciel, crevettes ornementales et cichlidés. Les principaux acheteurs sont les États-Unis, l’Union européenne et la Chine.
Le plan stratégique pour les exportations des animaux aquatiques ornementaux 2023-2027 comprend quatre axes majeurs et 13 initiatives portant sur l’élevage, la sélection génétique, la commercialisation et la promotion. Les autorités cherchent à faciliter le commerce, à améliorer le respect des normes internationales et à renforcer l’innovation pour accroître la compétitivité.
Un temps fort de cette démarche a été la 35e Journée de la pêche, en juin, avec un concours jugé par des experts japonais et soutenu par l’ambassade du Japon, renforçant la crédibilité des éleveurs thaïlandais.
Sur le plan logistique, le gouvernement collabore avec la poste thaïlandaise pour établir un système de livraison dédié à l’exportation de poissons vivants, permettant aux agriculteurs et PME d’accéder directement aux marchés étrangers. Sept espèces sont déjà admissibles, dont les bettas, guppys et mollusques, auxquelles viennent s’ajouter trois nouvelles espèces aquatiques : raisin de mer, laitue de mer et champignons de mer, désormais approuvées après tests.
Des protocoles d’accord complémentaires sont en préparation pour élargir les canaux d’exportation, simplifier les procédures et assurer la traçabilité, avec pour ambition de réduire les intermédiaires et maximiser les bénéfices pour les producteurs locaux.