
Le porte-parole du gouvernement, Chai Wacharonke, a indiqué que le gouvernement thaïlandais s’est engagé à améliorer les prestations sociales et la qualité de vie de tous les travailleurs du pays. Cet engagement fait suite au récent déploiement de nouvelles réglementations visant à répondre aux besoins de la main-d’œuvre informelle, un groupe démographique important en Thaïlande.
« Le gouvernement veut des réglementations qui accorderont davantage de protection aux travailleurs, car nous sommes conscients que chacun d’eux est un moteur de développement économique. »
Les nouvelles règles, publiées dans la Gazette royale du 30 avril, stipulent que les heures de travail d’un employé de maison ne doivent pas dépasser huit par jour. En outre, chaque travailleur a droit à un minimum d’une heure de pause par jour et à au moins trois jours de « congé personnel » par an.
Le congé de maternité s’étend jusqu’à 98 jours, dont 45 jours payés. Les travailleuses enceintes sont protégées contre le licenciement pour cause de grossesse et ne peuvent pas être contraintes de faire des heures supplémentaires ou de travailler entre 22 heures et 6 heures du matin.
Les employés de maison se voient garantir un salaire minimum et il est interdit aux employeurs de déduire les jours fériés de leur salaire. Si des mineurs sont employés, les autorités doivent en être informées. Ces mineurs ont également droit à une formation rémunérée de 30 jours.
Toutes ces dispositions qui apparaissent basiques sont une révolution dans le monde de la domesticité où règne parfois une forme d’esclavage. Il n’est pas rare que les « bonnes » travaillent de 6 heures à 21 heures, avec une pause dans l’après midi. Et ceci pour des « clopinettes » puisque, selon les patrons, « elles sont nourries logées ». Les retenues sur salaire sont habituelles.
Par ailleurs, le ministre du Travail Phiphat Ratchakitprakarn a réuni une commission dédiées à de nouvelles mesures pour les travailleurs du secteur informel, selon son porte-parole, Phumphat Muanchan, en charge de la commission. Il a déclaré qu’environ 20 millions de personnes, dont des agriculteurs, vendeurs ambulants, sous-traitants, chauffeurs de taxi et livreurs, travaillent dans le secteur informel.
Le ministère du Travail veut proposer un projet de loi pour offrir davantage de protection aux travailleurs du secteur informel en réponse à l’évolution de l’environnement économique. Ce projet de loi fournira une définition claire du travailleur informel, favorisera le développement des compétences, protégera le droit de se syndiquer et établira un fonds de soutien entre autres mesures, a déclaré Phumphat.