
Attention, illustration uniquement. Rien ne dit que ce champignon soit hallucinogène ni même comestible
Le ministère de la Santé publique a autorisé l’utilisation de l’opium et des champignons magiques à des fins médicales et de recherche. Cette décision révolutionnaire, divulguée par une directive publiée dans la Gazette royale, marque un changement important dans la politique en matière de drogues.
Signée par le ministre de la Santé publique Cholnan Srikaew, la directive est entrée en vigueur le 24 avril 2024. Il classe l’opium et les champignons à psilocybine, communément appelés champignons magiques en raison de leurs propriétés hallucinogènes lorsqu’ils sont ingérés, comme stupéfiants relevant de la catégorie 5. Ces substances sont notamment distinctes de la marijuana et du chanvre .
Auparavant, le ministère avait retiré le kratom, la marijuana et le chanvre de la liste de catégorie 5, ne conservant que l’opium, les champignons magiques et les extraits de marijuana et de chanvre avec un niveau de THC (tétrahydrocannabinol) supérieur à 0,2 %.
La directive stipule que les drogues figurant sur la liste des stupéfiants de catégorie 5, à l’exclusion des extraits de marijuana et de chanvre, sont désormais autorisées à des fins médicales et de recherche.
Cette démarche audacieuse a été facilitée par l’invocation des articles 24 et 58 du Code des stupéfiants par le ministre de la Santé publique.
Dans le même ordre d’idées, le Département thaïlandais de médecine traditionnelle et alternative (DTAM) a lancé un programme pionnier utilisant de l’huile de marijuana infusée à des niveaux élevés de CBD pour lutter contre la dépendance aux drogues .
Le Dr Thewan Thanirat, du DTAM, a dévoilé ce nouveau produit, nommé Karun Osoth, une concoction d’huile de coco et de CBD méticuleusement équilibrée à 10 milligrammes par millilitre d’huile de coco.
Par ailleurs, le ministère de la Santé dispose d’un délai de 30 jours pour justifier sa réglementation qui classe les individus détenant cinq pilules de méthamphétamine ou 10 mg de crystal meth ou moins comme de simples consommateurs de drogues et non comme des revendeurs . Cette demande émane du Bureau du Médiateur, qui envisage d’abroger le règlement du ministère.
Le secrétaire général du Bureau du Médiateur, le lieutenant-colonel de police Keirov Krittateeranon, dit avoir du mal à comprendre comment la réglementation va lutter contre le fléau social de la drogue. En même temps, il est policier alors que le ministre est un civil.