
À l’occasion du 11e anniversaire du coup d’État de 2014, le ministre thaïlandais de la Défense, Phumtham Wechayachai, a affirmé que la Thaïlande ne devrait plus connaître d’intervention militaire, bien que l’éventualité ne puisse être totalement exclue. Il souligne la nécessité de renforcer les processus démocratiques et de promouvoir la liberté d’expression pour éviter de futures crises.
Phumtham reconnaît que l’armée a souvent vu les coups d’État comme des solutions rapides, tandis que les civils défendent une évolution progressive de la démocratie. Les dirigeants militaires actuels semblent plus conscients des conséquences négatives d’une prise de pouvoir par la force, notamment sur l’image internationale du pays. Il exhorte donc tous les acteurs politiques à donner la priorité au peuple et à garantir la stabilité par des moyens pacifiques.
Le parlementaire Parit Wacharasindhu alerte également sur des obstacles systémiques à la démocratie, notamment le rôle controversé du Sénat et la Constitution de 2017. Ces facteurs, selon lui, doivent être réformés pour consolider la démocratie et éviter tout retour à des interventions militaires.
En somme, bien que Phumtham exprime un optimisme mesuré quant à l’évolution démocratique du pays, il appelle à la vigilance et à un engagement fort pour garantir une stabilité durable sans recourir aux coups d’État. Il affirme que les citoyens sont de plus en plus conscients de leurs droits et de leurs libertés et, partant, savent pertinemment qu’un coup d’État est un acte hautement illégal et que les putschistes devraient passer de longues années en prison.
Paradoxalement, un Sénat élu frauduleusement, mais à la main du Bumjaithai donc favorable au régime et à l’armée, bien qu’antidémocratique pourrait rendre inutile tout coup d’État. En effet, grâce à ce Sénat, les ultraconservateurs tiennent toujours des manettes importantes, comme les nominations à la Cour Constitutionnelle.