Don Pramudwinai a indiqué à la presse qu’il avait rencontré l’ex-présidente déchue dimanche dernier et qu’elle avait appelé à la reprise des pourparlers pour mettre fin à la crise.
Le chef de la diplomatie thaïlandaise a déclaré mercredi 12 juillet avoir rencontré Aung San Suu Kyi la semaine dernière, lors de la première entrevue de l’ex-présidente déchue après le coup d’État de 2021 en Birmanie.
«Il y a eu une réunion, elle était en bonne santé et ce fut une bonne réunion», a déclaré Don Pramudwinai aux journalistes en marge d’une rencontre des ministres des Affaires étrangères de l’ASEAN à Jakarta, la capitale indonésienne.
Aung Suu Kyi est détenue depuis le putsch de la junte birmane, le 1er février 2021, qui a mis fin à la brève expérience démocratique de Birmanie et a plongé le pays d’Asie du Sud-Est dans une tourmente sanglante. La lauréate du Nobel de la paix, âgée de 78 ans, a ensuite été inculpée d’une série de chefs d’accusation et emprisonnée par un tribunal de la junte pour une durée totale de 33 ans au terme d’un procès qualifié de simulacre par des organisations de défense des droits humains.
Don Pramudwinai a indiqué à la presse qu’il avait rencontré Aung Suu Kyi dimanche et que celle-ci avait appelé à la reprise des pourparlers pour mettre fin à la crise. «Elle a encouragé le dialogue», a déclaré Don Pramudwinai. Il a ajouté qu’il plaidait en faveur d’un «engagement avec l’autorité de Naypyidaw», en référence à la junte au pouvoir dans la capitale du pays. Aung Suu Kyi n’a été vue qu’une seule fois depuis le coup d’État, sur des photos granuleuses prises par les médias d’État dans une salle d’audience dépouillée de la capitale construite par les militaires.
La junte a repoussé les demandes répétées de diplomates étrangers souhaitant la rencontrer, et pendant la majeure partie de son procès, ses avocats n’ont pas été autorisés à s’adresser aux médias. En juin de l’année dernière, elle a été transférée de l’assignation à résidence à Naypyidaw à l’isolement en prison.
Les propos de Don sont à prendre avec des pincettes puisqu’ils ne peuvent être confirmés par Aung San Suu Kyi . Cette rencontre, si elle a eu lieu, ne sert que les intérêts des juntes birmanes et thaïlandaises.
