
Dans la province de Khon Kaen, les agriculteurs font face à une crise économique due à la chute du prix du riz paddy, qui se vend désormais à seulement 6 bahts le kilo, un tarif inférieur à celui d’un paquet de nouilles instantanées. Confrontés à cette baisse, ils exhortent le gouvernement à intervenir pour leur permettre de survivre.
Les reporters d’Amarin TV se sont rendus au village de Ban Kota, où les agriculteurs s’efforcent d’achever les récoltes avant l’arrivée des fortes pluies annoncées. Malgré un rendement satisfaisant cette année, la rémunération reste insuffisante pour couvrir les coûts de production, qui continuent d’augmenter, notamment pour le transport, le carburant et la récolte.
Pongpichit Khunkota, 50 ans, explique que le prix du riz a chuté de 8, 9 ou10 bahts l’an dernier à seulement 6 bahts aujourd’hui. Cette situation le démoralise, mais il ne peut abandonner son métier. Il appelle le gouvernement à relever le prix à 10 bahts le kilo (10 000 bahts la tonne) afin de garantir sa subsistance.
Amara Singhpim, 67 ans, souligne que le prix du riz baisse encore lorsqu’il est humide, tombant à seulement 5 bahts le kilo. Par ailleurs, les coûts des engrais et des semences de riz restent élevés, atteignant jusqu’à 900 bahts par sac. Avec les revenus de sa dernière récolte, elle peine à financer la prochaine saison et demande au gouvernement de verser rapidement l’aide de 1 000 bahts par rai promise. Elle espère voir le prix du riz paddy atteindre au moins 8 ou 9 bahts le kilo pour permettre aux agriculteurs de maintenir leurs exploitations. Elle précise » Cette année, j’ai gagné environ 30 000 bahts grâce à la vente de riz paddy provenant d’un champ de six rai, qui a produit environ 5 tonnes ».
Tout comme la crise des chauffeurs de taxis bangkokiens ressemble à celle de leurs homologues parisiens, les graves problèmes des agriculteurs thaïlandais sont similaires à ceux de leurs homologues français.