PITA Limjaroenrat de Move Forward gagnerait les élections s’il s’agissait d’une présidentielle selon le sondage NIDA publié le 3 mai.
Le troisième sondage NIDA, mené entre le 24 avril et le 28 avril sur 2 500 électeurs potentiels de tous horizons et de toutes régions affirme que
35,44 % des répondants soutiennent le leader Move Forward comme premier ministre après les élections du 14 mai, suivi de
29,20% pour Paetongtarn Shinawatra, Pheu Thai fille du chef du parti de facto/Premier ministre déchu Thaksin Shinawatra, et de
14,84% pour le Premier ministre par intérim Prayut Chan-o-cha du Ruam Thai Sang Chart qui a fomenté un coup d’état en 2014. Mais
6,76 % choisirait Srettha Thavisin, Pheu Thai
Or il faut ajouter les voix de Paethongtarn et Srettha pour avoir une vision claire. A eux deux, ils obtiennent le même score que Pita. De toute façon, les électeurs ne votent pas pour un premier ministre mais pour un député et aussi pour un parti puisqu’il y aura deux bulletins à remplir.
Pita a déclaré aujourd’hui que sa popularité résulte des positions claires de Move Forward contre Prayut qui cherche à conserver le pouvoir sous le réactionnaire Ruam Thai Billets Sang Chart et chef de Palang Pracharath Prawit Wongsuwan.
The Move Forward a publiquement juré de ne jamais rejoindre Prayut ou Prawit, putschistes, dans une coalition. Le Pheu Thai qui fait de la politique à l’ancienne est moins catégorique.
Néanmoins, ce dernier sondage NIDA prouve que c’est bien le Pheu Thai qui reste en tête
38,32 % votent Pheu Thai en mode circonscription, contre
33,96 % pour Move Forward et
12,08 % pour Ruam Thai Sang Chart. .
37,92% votent Pheu Thai à la proportionnelle contre
35,36% pour Move Forward et
12,84% pour Ruam Thai Sang Chart.
Les résultats de ce sondage sont incroyables car les observateurs s’accordent à dire que Move Forward ne séduit que les jeunes citadins éduqués opposés à l’armée, soit de 15 à 20 % de la population. On peut même se demander s’il ne s’agit d’une manipulation pour effrayer les électeurs, en effet, MF représente la gauche en Thaïlande. Une gauche très modérée, cependant.
Quoiqu’il en soit, avec environ 72 % des voix, l’opposition serait légitime à former un gouvernement dans tout pays démocratique, ce que n’est pas la Thaïlande en raison du pouvoir de nuisance de l’armée et de ses sénateurs.
Les journalistes ont donc interrogé le ministre constitutionnaliste de la junte et maintenant du gouvernement, M. Wissanu Krea-ngam. Il affirme, en cas d’impasse politique (si les sénateurs bloquent la formation d’un gouvernement Pheu Thai – Move Forward), le gouvernement intérimaire peut continuer son rôle en attendant la formation d’un nouveau gouvernement.
« L’article 169 de la constitution permet toujours au gouvernement intérimaire d’utiliser le budget central, », a-t-il déclaré.
M. Wissanu Krea-ngam rappelle ce qui s’est passé après les élections de 2019 – lorsque le parti Palang Pracharath a formé un nouveau gouvernement même s’il avait obtenu moins de sièges à la Chambre que le Pheu Thai.
Les observateurs pensent que Prayut formera un gouvernement ultra minoritaire ne représentant que 20 – 25 % des Thaïlandais puis débauchera des députés d’opposition.
Dans le cas, soit d’une écrasante victoire de l’opposition, soit d’un accord entre le Pheu Thai et certains partis actuellement pro armée, l’élection d’une Shinawatra au poste de premier ministre ne va pas de soi d’autant qu’elle vient d’accoucher et a d’autres préoccupations.
L’autre candidat Pheu Thai, Srettha Thavisin , pourrait convenir à tout le monde. Il serait opportun de mieux le connaître.
Srettha Thavisin est un éminent homme d’affaires thaïlandais qui a présidé Sansiri, un important promoteur immobilier en Thaïlande. Il a démissionné de son poste à Sansiri pour briguer le fauteuil de Premier ministre en tant que l’un des candidats du parti Pheu Thai.
Srettha a obtenu un diplôme en génie civil de l’Université Chulalongkorn de Bangkok, puis a obtenu une maîtrise en administration des affaires.
Srettha a commencé sa carrière dans le secteur immobilier en 1984. En 1988, il co-fonde Sansiri.
Sous la direction de Srettha, Sansiri est devenu l’un des promoteurs immobiliers les plus prospères et les plus respectés de Thaïlande, principalement sur le secteur haut de gamme. L’entreprise a reçu de nombreux prix pour ses conceptions innovantes et son engagement envers la durabilité.
Srettha est également activement impliquée dans diverses activités caritatives, dans les domaines de l’éducation et de la santé. Il est président de la Chulalongkorn University Alumni Association (anciens élèves) et membre du conseil d’administration de la Bangkok Hospital Foundation.
Bien qu’il soit l’un des candidats Premier ministre d’un parti politique de premier plan, Srettha ne se présente pas devant les électeurs. Il a déclaré publiquement qu’il n’avait aucun intérêt à devenir député et qu’il préférerait un rôle consultatif s’il ne devenait pas le prochain Premier ministre.
