Le ressortissant suisse de 62 ans qui a agressé physiquement une Thaïlandaise dans un centre commercial a choisi de rester en détention malgré une offre de libération sous caution de son ex-épouse thaïlandaise. Le tribunal provincial de Trang avait fixé sa caution à 50 000 bahts, que son ex-femme était prête à payer.
Cependant, le Suisse Dieter Matthias Straumann a rejeté cette aide et a exprimé le souhait de rester en prison. Il aurait en outre refusé d’entrer en contact avec l’ambassade de Suisse ou sa famille.
La police touristique a expliqué qu’en cas de libération sous caution de Straumann avant le procès, elle aurait demandé aux autorités de l’immigration de l’empêcher de quitter la Thaïlande.
Le suspect s’est montré peu coopératif, refusant de répondre aux interrogatoires de la police ou de signer un quelconque document reconnaissant les accusations portées contre lui. Il fait face à de graves allégations de coups et blessures et injure envers des fonctionnaires en raison de son manque de coopération.
La police locale a obtenu mercredi une ordonnance du tribunal pour une première détention de 12 jours.
Straumann est accusé d’avoir agressé Natchanan Khikkham, une femme de 58 ans, dans un magasin Big C de la ville. L’agression s’est produite lorsque Khikkham a demandé à Straumann d’être poli. Il a répondu en la frappant à plusieurs reprises. Khikkham a eu le nez cassé, les yeux et le dos enflés et a eu des difficultés à respirer à la suite de l’agression.
Kritpong Khikkham, le fils de la victime, a exprimé l’intention de la famille de poursuivre l’affaire par toutes les voies juridiques possibles contre Straumann. Il a déclaré que Straumann avait appuyé son genou sur le cou de sa mère et lui avait donné une vingtaine de coups de poing, ce qui indique qu’une accusation de tentative de meurtre devrait également être envisagée. L’état de santé de sa mère nécessiterait quatre à six semaines de traitement, selon l’évaluation d’un médecin.
En l’absence de la version de Straumann, on ne peut que s’en tenir à celle des témoins, peu flatteuse pour le Suisse.
Le ministre de l’Intérieur Anutin Charnvirakul a souligné la nécessité d’une application stricte de la loi dans cette affaire. Il a exprimé son inquiétude quant à la présence de Straumann en Thaïlande.
« Nous ne voulons pas d’une telle personne en Thaïlande parce qu’elle représente un danger pour la société, et qu’elle a déjà eu recours à la violence. »
Anutin a en outre soulevé la question de la révocation du visa de Straumann.
Il est évident que Straumann sera blacklisté lorsqu’il aura purgé une éventuelle peine de prison pour son agression.