
Clairement, deux policiers chinois pour un suspect.
Le système biométrique du Bureau de l’immigration de la Thaïlande a atteint sa capacité maximale de 50 millions de dossiers, empêchant l’enregistrement automatique des nouveaux arrivants étrangers. Désormais, les arrivées doivent être documentées manuellement et vérifiées via une base de données en ligne. Ceci devrait logiquement ralentir les démarches à l’arrivée des touristes étrangers dans le royaume.
Le colonel de la police Netti Khanboon a révélé ce problème lors de son témoignage devant la commission parlementaire de la sécurité nationale, dirigée par le député d’opposition Rangsiman Rome. Ce dernier s’inquiète du rapatriement des ressortissants chinois liés aux gangs de Myawaddy, au Myanmar.
Netti a assuré que les données biométriques des rapatriés seraient recueillies manuellement. Le système, initialement conçu pour 30 millions de dossiers et étendu à 50 millions, est désormais plein. Un nouveau système, à capacité illimitée, coûtant 3 milliards de bahts, est en développement, mais ne sera pas disponible avant 29 mois.
En attendant, 500 millions de bahts supplémentaires seront dépensés pour des licences supplémentaires. Entre 2023 et 2024, 17 millions d’arrivées étrangères ont été enregistrées manuellement. Malgré les difficultés que cela entraine, une base de données en ligne est utilisée pour contrôler les visiteurs suspects. Tous les Chinois rapatriés actuellement seront inscrits sur Liste noire en Thaïlande.
Les médias d’État chinois rapportent que des vols de rapatriement en provenance de Mae Sot ont atterri hier à Nanjing (et non à Xishuangbanna) avec « 200 suspects chinois » provenant de centres d’escroquerie du Myanmar. Les autorités chinoises ont insisté pour les séparer des autres rapatriés pour les ramener chez eux. On comprend que les premiers rapatriés sont considérés comme coupables. Les suivants seraient les victimes.
Les médias chinois expliquent que chaque avion ne contenait que 50 Chinois arrivant de Birmanie accompagnés de 100 agents de sécurité à bord. On devine que le suspect était assis sur le redoutable siège du milieu, encadré par deux policiers. Ce dispositif incite à penser que ces suspects sont considérés comme de « gros poissons ».
Les autorités chinoises ont insisté pour contourner la juridiction thaïlandaise concernant les rapatriés, le « Mécanisme national d’orientation » pour les victimes de la traite des êtres humains, et se sont occupées de trier leurs ressortissants elles-mêmes. Le vice-premier ministre thaïlandais Phumtham n’a pas souhaité commenter.
L’agence nationale de presse Xinhua dans son édition en français, titrait vendredi « Rapatriement de 200 personnes soupçonnées de fraude du Myanmar vers la Chine ». On ne parle pas de victimes.