
Le militant anti-junte Aekachai Hongkangwan et quatre autres accusés ont été acquittés par le tribunal pénal mercredi. Ils étaient accusés d’avoir eu recours à la violence pour bloquer le cortège de Sa Majesté la Reine lors d’une manifestation antigouvernementale en 2020.
Sur la base des éléments de preuve présentés lors du procès, le tribunal a jugé qu’ils n’avaient pas commis l’infraction, contrairement à ce que prétendait la police. Les responsables de l’incident sont bien les policiers qui n’ont pas averti les manifestants à l’avance qu’un cortège royal passerait le long de la route, sur laquelle ils marchaient vers le Siège du Gouvernement depuis le monument de la démocratie.
L’incident s’est produit le 14 octobre 2020, premier jour des manifestations anti-gouvernementales organisées par le groupe « Khana Ratsadon 2563 ».
Le tribunal a également jugé qu’il y avait de nombreux manifestant et policiers de contrôle des foules sur la route, rendant impossible pour les accusés de voir l’arrivée du cortège royal ou ce qui se passait de l’autre côté de la route.
Les cinq hommes ont été accusés d’avoir enfreint l’article 110 du Code pénal, en recourant prétendument à la violence contre la reine, une infraction grave passible d’une peine d’emprisonnement à perpétuité.
Commentant le verdict l’innocentant, « Boonkuanoon », l’un des accusés, a déclaré aux médias qu’ils avaient enfin obtenu justice.
En raison des lois du pays, on n’en écrira pas plus mais on notera qu’habituellement, un convoi royal est précédé par la mise en place d’importants contingents de policiers le long du parcours. Pourquoi pas ce jour-là ? Qui peut avoir l’idée de faire passer un cortège royal au milieu d’une manifestation ?