Les habitants du district de Kantharalak à Si Sa Ket, en Thaïlande sont sur des charbons ardents alors que se prépare la réouverture de l’accès au temple de Preah Vihear après 16 ans.
La décision d’établir un point de contrôle temporaire pour entrer dans le temple cambodgien fait suite à la récente visite du ministre de l’Intérieur Anutin Charnvirakul dans la province. Cette décision a suscité l’enthousiasme de la population locale, qui y voit une opportunité pour le tourisme et le commerce entre la Thaïlande et le Cambodge.
Anupong Suksomnit, gouverneur de Si Sa Ket, a confirmé que le point de contrôle permettrait le passage des touristes et des habitants des deux pays. Cette décision intervient après 16 ans de fermeture en raison d’un conflit territorial, en 2008, qui tournait autour de la zone entourant le site antique.
Pour montrer qu’elles sont prêtes, les autorités locales ont organisé une visite pour les médias dans différents secteurs de Si Sa Ket. L’enthousiasme était palpable.
Les autorités de Si Sa Ket ont créé un groupe de travail pour préparer la réouverture de la frontière, a déclaré Jit Ardsanjorn, chef du parc national de Khao Phra Viharn.
Elle a en outre révélé que les attractions touristiques de la région sont prêtes à recevoir des visiteurs. De nouveaux hôtels et resorts ont vu le jour à Kantharalak tandis que les magasins et installations locales ont été rénovés.
Elle a bon espoir que l’ouverture du point de contrôle fera augmenter considérablement le nombre de touristes. Elle a prédit que l’on passera des 170 000 touristes par an actuels à environ 700 000, comme au bon vieux temps.
L’ouverture du point de contrôle est un objectif majeur du ministère de l’Intérieur sous le gouvernement Srettha Thavisin, visant à stimuler le tourisme. La rencontre entre le Premier ministre Srettha et le Premier ministre cambodgien Hun Manet le 7 février pour discuter de la question a bien fait avancer le projet.
Cependant, à ce stade, on n’a pas de date pour la réouverture de cette porte.
On ne sait pas non plus quel sera le statut de ce poste de contrôle. Dans le passé, il s’agissait d’un simple accès, par la Thailande, au temple cambodgien. Les touristes ne pouvaient pas continuer leur voyage au Cambodge parce qu’il n’existait pas de route côté cambodgien.
Maintenant qu’une route permet d’accéder au site, côté cambodgien, la logique voudrait que le point de contrôle soit un poste frontière ce qui rendra les visites au temple plus compliquées. En effet, il faut un passeport pour se rendre au Cambodge mais on n’a besoin de rien pour visiter un temple.
A moins que cohabitent là un poste frontière pour qui veut continuer au Cambodge et un simple accès pour qui veut visiter le temple.
Dans le passé, un petit marché très vivant faisait vivre les Thaïlandais du coin juste à la porte du temple.
