Un accident d’hélicoptère survenu le 24 mai dans la province de Prachuap Khiri Khan a coûté la vie à trois policiers thaïlandais. L’hélicoptère Bell 212 Twin Huey, exploité par la police royale thaïlandaise (RTP), s’est écrasé près du temple de Nong Phang Phuai. Les victimes, identifiées comme le major de police Pratuang Chulert, le capitaine de police Songphon Boonchai et le lieutenant de police Thinnakrit Suwannoi, étaient respectivement pilotes et mécanicien de bord.
La cause de l’accident fait l’objet d’une enquête, mais un ami de Pratuang, le lieutenant-colonel de police Anuwat Raksayot, a publiquement affirmé que le manque d’entretien des hélicoptères était en cause. Il a partagé des messages qu’il a échangés avec Pratuang, la veille du crash, où ce dernier exprimait ses inquiétudes sur l’état des appareils.
Pratuang : « L’avion n’est pas prêt à décoller. C’est totalement dangereux. »
Anuwat : « Personne ne surveille les avions de police en Thaïlande. Aux États-Unis, chaque avion est surveillé par la Federal Aviation Administration (FAA). Ils enquêtent sur tout. »
Pratuang : « Ici, seuls ceux qui reçoivent des avions neufs sont en sécurité. Je ne veux rien dire, mais la plupart de nos avions sont inutilisables. »
Anuwat, bien que n’étant pas expert en aviation, a déclaré que son ami risquait sa vie à chaque vol, non pas en raison de son manque de compétence, mais à cause de la vétusté des appareils.
Dans le sillage de cet accident, la page Facebook CSI LA a affirmé que seuls neuf des 63 avions de la RTP sont actuellement opérationnels et a soulevé des préoccupations quant à une possible corruption liée au budget de maintenance.
Le général Kittirat Phanphet, chef de la police royale thaïlandaise, a déclaré à Thai PBS être conscient des allégations. Il a promis une enquête sur les accusations de corruption et un audit de la flotte aérienne. Il a également indiqué que la RTP envisage d’acquérir de nouveaux hélicoptères, bien que cette décision dépend des priorités et des contraintes budgétaires.
Cet accident tragique met en lumière des défaillances potentielles dans la gestion des équipements de la police thaïlandaise, soulevant des questions sur la sécurité des forces et la transparence dans l’utilisation des budgets.
