
L’Association des hôtels thaïlandais (THA) s’oppose au projet de loi sur l’hôtellerie et l’hébergement proposé par le député Nataphol Tovichakchaikul, craignant qu’il ne compromette la sécurité des touristes et les droits des résidents. Ce texte, qui vise à remplacer la loi de 2004, permettrait aux investisseurs d’exploiter plusieurs unités de condominiums comme hôtels si une majorité de propriétaires approuve cette transformation.
La THA critique la définition élargie des établissements hôteliers, qui autoriserait jusqu’à 29 chambres et 58 clients, contre huit chambres et 30 clients actuellement. Cette modification risque d’entraîner des perturbations dans les résidences et faciliter des pratiques illégales. L’enregistrement devrait concerner l’ensemble des bâtiments pour qu’ils deviennent de vrais hôtels, afin de garantir la sécurité.
Surapong Techaruvichit et Pornnarit Chuanchaisit de la THA alertent sur les risques pour les résidents, notamment la conversion discrète de logements en hôtels et les nuisances engendrées par des touristes peu respectueux des règles communautaires. Ils dénoncent une faiblesse législative qui favorise les infractions sans réelles conséquences.
La THA préconise de maintenir la réglementation actuelle et de renforcer les contrôles, notamment en matière de sécurité, pour éviter que la Thaïlande ne se dote d’une réputation négative en matière touristique.
Bien évidemment, on ne peut s’empêcher de penser que la THA est opposée à ce projet, car les clients qui dormiraient dans ces immeubles ne logeraient pas dans les hôtels traditionnels. Ce problème existe dans toutes les detinations touristiques du monde.
Pornnarit Chuanchaisit, président de l’Association thaïlandaise de l’immobilier, a déclaré que certains promoteurs ciblent les acheteurs étrangers. Toutefois, si un promoteur annonce publiquement dès la période de lancement que ses bâtiments accueilleront des clients en rotation quotidienne, cela aura certainement un impact sur ses ventes auprès des clients – résidents normaux.
Les personnes qui souhaitent vivre dans les logements qu’ils achètent restent la cible privilégiée des promoteurs, a déclaré M. Pornnarit. Ces acheteurs ne se sentiraient pas à l’aise à l’idée de partager des espaces communs comme la piscine avec des inconnus, a-t-il ajouté.