
Le Département de contrôle de la pollution a confirmé des niveaux dangereux d’arsenic et de métaux lourds dans les rivières Kok, Sai et Mékong, attribués aux activités minières en amont dans l’État Shan du Myanmar. Les analyses menées entre mars et mai ont révélé une contamination particulièrement élevée dans la rivière Kok, où les concentrations d’arsenic ont atteint 0,44 mg/l, soit 40 fois le seuil de sécurité.
Les autorités s’inquiètent des effets à long terme sur la santé et l’environnement, notamment pour les populations consommant du poisson local. Le gouvernement envisage des barrages de retenue pour limiter la propagation des sédiments contaminés, mais la résolution du problème dépend de négociations diplomatiques avec le Myanmar. Les habitants de Chiang Rai prévoient de manifester pour exiger la fin des activités minières responsables de cette pollution.
La Première ministre thaïlandaise a ordonné à l’armée, au ministère des Ressources naturelles et de l’Environnement et au ministère des Affaires étrangères de négocier avec le Myanmar pour stopper le déversement d’eaux usées contaminées par des métaux lourds dans les rivières Kok et Sai. Ces pollutions proviendraient d’opérations minières non réglementées dans l’État Shan. Ces mines seraient détenues et gérées par des Chinois.
La question sera abordée lors de la réunion du Comité régional des frontières du 17 au 20 juin. À court terme, l’armée prévoit d’éliminer les sédiments pollués. Les autorités recommandent d’éviter la consommation de poisson provenant de ces rivières et de bien nettoyer les légumes.