
Dans une avancée majeure pour les droits des enfants, le Sénat a approuvé à l’unanimité un amendement à l’article 1567 du Code civil, redéfinissant les limites de la discipline parentale.
L’amendement, déjà adopté par l’Assemblée nationale, a été examiné et adopté en trois lectures en une seule journée. Il propose une mise à jour cruciale de la clause qui permet aux parents de « punir l’enfant de manière raisonnable à des fins disciplinaires ».
Le nouveau libellé stipule que la punition ne doit pas impliquer d’abus, de violence ou toute action susceptibles de nuire au corps ou à l’esprit d’un enfant. Les mesures disciplinaires doivent respecter la dignité humaine et le bien-être physique et mental de l’enfant.
Les parents conservent le droit de corriger et guider leurs enfants, mais sans violence ni préjudice. La loi alignera le cadre juridique de la Thaïlande sur la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant.
Le projet souligne que les mesures correctives ne doivent pas entraver le développement de l’enfant ni diminuer son estime de soi. Il s’agit d’une étape cruciale dans la lutte contre la violence domestique et pour la protection de l’enfance. Les enseignants qui avaient déjà perdu le droit de frapper les enfants, mais qui continuaient à le faire, devront maintenant respecter la loi.
Depuis que les enfants sont devenus rares dans les familles thaïlandaises, les parents sont très attachés au bien-être de leurs chers petits et n’hésitent pas à porter plainte contre qui les frapperait.
L’amendement sera envoyé à la Première ministre Paetongtarn Shinawatra, puis au roi Maha Vajiralongkorn pour approbation royale avant publication dans la Gazette royale.