LE PHEU THAÏ A ACCEPTÉ de prendre les postes de vice-président de la Chambre tout en laissant le siège de président de la Chambre à Move Forward qui est arrivé en tête aux élections, selon un chef du Pheu Thaï.
Bhumtham Wechayachai a déclaré dimanche que le Pheu Thai a proposé de renoncer au perchoir en échange des postes de premier vice-président et de deuxième vice-président de la Chambre.
Bhumtham, candidat aux élections du 14 mai en tant que 100e et dernier sur la liste Pheu Thai à la proportionnelle était certain de ne pas être élu député. En revanche, il est largement favori pour devenir ministre car il est considéré comme le bras droit du chef du parti de facto / premier ministre déchu Thaksin Shinawatra.
Les deux plus grands partenaires de la coalition se disputaient le siège du président de la Chambre. Le Move Forward voulait le poste le plus élevé de la branche législative, mais le Pheu Thai soutenait que le perchoir lui revenait puisque MF récupérerait le poste le plus élevé de la branche exécutive (premier ministre).
Depuis que les deux sièges de vice-président de la Chambre sont attribués au Pheu Thai, le Prachachart, le troisième plus grand partenaire de la coalition, ne récupérera pas le deuxième poste de vice-président de la Chambre comme prévu plus tôt.
Bumtham a déclaré que de nouvelles discussions sur l’attribution des postes clés sont suspendues jusqu’à ce que la Commission électorale (CE) déclarent le nom des députés élus, parmi lesquels Pita ne figurera peut-être pas.
Par ailleurs, le chef du Pheu Thai, Cholnan Srikaew, a déclaré que les chefs des huit partis de la coalition dirigée par le MFP se réuniront jeudi cette semaine au lieu de mardi comme d’habitude, car la CE pourraient publier les résultats mercredi.
Le leader du Pheu Thai a ajouté que la réunion devrait avancer sur la formation du gouvernement.
Il est d’autant plus facile pour le PT d’abandonner le perchoir qu’un candidat PT peut se retrouver premier ministre. Rien ne dit que Pita pourra devenir premier ministre. Paethongtarn et Thavisin, les candidats du Pheu Thai restent des candidats qui déplairaient moins à l’establishment. A date, c’est toujours « le régime » qui dirige la Thaïlande.
LES 500 députés élus ont été validés lundi 19 juin par la Commission électorale, clôturant une période d’incertitude de cinq semaines.
Le secrétaire général de la Commission électorale, Sawaeng Boonmee, a annoncé la ratification des 400 députés de circonscription et des 100 députés élus à la proportionnelle. Une enquête a cependant été menée sur des allégations d’achat de voix et d’autres infractions impliquant 71 élus. La CE se réserve le droit d’enquêter à nouveau et de prendre les décisions qui s’imposent le cas échéant.
Les députés se réuniront très probablement dans un délai de deux semaines pour choisir un président de l’assemblée et quelques vice-présidents.
Ensuite, une réunion conjointe Chambre / Sénat aura lieu pour désigner le premier ministre. La coalition de 313 députés votera pour le leader de Move Forward, Pita Limjaroenrat. Mais Il aura besoin de 376 voix. Il faudra donc que 63 députés opposés à lui ou sénateurs, également opposés à lui, acceptent de voter pour lui.
Sinon, les deux scénarios possibles se profilent : un candidat Pheu Thai deviendra premier ministre ou bien Prayut restera en place des mois tant que la situation ne sera pas décantée.
Par ailleurs, des enquêtes, possiblement au pénal peuvent envoyer Pita en prison ou au moins lui faire perdre son poste plus tard, même s’il est premier ministre.
Bumtham
