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Les patrons et les experts inquiets. Pourquoi Thaksin et les sénateurs torpillent les efforts de Srettha pour sortir la Thaïlande de la mouise ?

thaivisa 24 Mai 2024
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Dessin d'Arun (Matichon) qui illustre parfaitement cet article.

Le président des patrons thaïlandais, Kriengkrai Thiennukul, a déclaré que même si Srettha n’est pas suspendu de ses fonctions de Premier ministre, le fait que la Cour Constitutionnelle a accepté la plainte de 40 sénateurs porte atteinte à la confiance des investisseurs thaïlandais et étrangers.

Six juges de la Cour constitutionnelle sur neuf ont voté pour étudier la plainte visant à déterminer si Srettha a violé la constitution et l’éthique politique en nommant Pichit Cheunban au poste de ministre du Cabinet du Premier ministre, malgré ses casseroles.

« Des risques (de voir Srettha partir) existent désormais et ils affectent la confiance », a déclaré Kriengkrai.
Il a déclaré que de nombreux diplomates étrangers avaient commencé à s’enquérir auprès de lui des scénarios probables de l’affaire.

« Maintenant, que le tribunal a accepté la plainte cela suscite davantage d’inquiétudes parmi les investisseurs », a déclaré le chef de la FTI. « Cela affecte la confiance [dans le gouvernement] puisque personne ne sait comment cela finira. »

Kriengkrai a averti que cette affaire affecterait tous les projets gouvernementaux proposés par Srettha lors de ses voyages à l’étranger et que les investisseurs étrangers pourraient différer leurs décisions ou leurs investissements. La croissance économique de la Thaïlande, déjà très faible, devrait encore souffrir.

Pichit Chuenban, proche de Thaksin, a tenté de soudoyer des fonctionnaires de la Cour avec 2 millions de bahts en liquide quand il défendait le même Thaksin. Que ce dernier demande que son ami soit nommé ministre était une bêtise, d’ailleurs Srettha Thavisin n’avait pas obtempéré en 2023 mais devant l’insistance du « parrain », il a cédé et nommé Pichit ministre lors du remaniement de 2024.

Les 40 sénateurs [dont les noms n’ont pas été révélés et dont on ne sait même pas s’ils sont 40 puisque la plainte pourrait être entachée de fraude, faux et usage de faux] ont déclaré que même si la Constitution thaïlandaise permet à une personne emprisonnée d’exercer des fonctions politiques 10 ans après sa libération, une autre clause de la charte mentionne la « morale ». Quelque chose qui n’étouffe pas Pichit.

Bizarrement, la Cour a donné à Srettha le répit nécessaire pour pouvoir continuer son travail. Le tribunal suspend généralement les personnes faisant l’objet d’une enquête. Même Prayut a été suspendu un mois en son temps.

Srettha a sauvé sa tête avec un vote à 5 contre 4 et il le doit au vote du président de la Cour constitutionnelle. Une décision aussi serrée risque de laisser Srettha dans une situation qualifiée par les experts de « canard boiteux » jusqu’à ce que le tribunal rende son verdict.

Et même après ! Même si Srettha sauve une nouvelle fois sa tête, il est terriblement affaibli. Il est à la merci d’une bourde de Thaksin et d’un autre coup bas du régime. En effet, le sénat nommé par la junte sera remplacé par un autre en juillet mais le régime militaire a d’autres armes, on le voit dans sa lutte contre Future Forward. N’importe quel prétexte fera l’affaire quand et s’il veut se débarrasser de Srettha.

Les experts affirment que les entreprises n’écouteront plus ce que le premier ministre envisage de faire dans les années à venir. Ceci est vrai aussi pour les fonctionnaires. Avec l’avenir de Srettha qui ne tient qu’à un fil, ces fonctionnaires pourraient passer simplement au point mort, bloquant ainsi toute perspective de croissance.

C’est également vrai en diplomatie. Qui le président Macron a-t-il rencontré récemment ? Un premier ministre ou un pantin qui peut se retrouver à la rue demain ? Pourquoi l’OCDE laisserait entrer un pays où les coups d’état militaires sont fréquents et où la justice (que l’on dit aux ordres) a barre sur l’exécutif ?

Les vents contraires déjà forts signalés par les économistes au cours des derniers mois vont s’intensifier parallèlement aux incertitudes politiques.

Pipat Luengnaruemitchai, économiste chez Kiatnakin Phatra Securities, a déclaré « La Thaïlande est confrontée à plusieurs obstacles structurels, notamment les évolutions technologiques, les changements démographiques et la concurrence des importations bon marché. Ces défis pourraient limiter le potentiel de croissance sans réformes substantielles. Ce potentiel de croissance à long terme pourrait avoir diminué de 3,0 / 3,5 % avant COVID-19 à 2,5 / 3,0 %. Des réformes agressives sont nécessaires pour maintenir la croissance au-dessus de 3 % à moyen terme ». Il estime la croissance du PIB de la Thaïlande à 2,6 % pour 2024 et à 2,8 % pour 2025.

Et encore, Cette évaluation de Phatra ne prend pas en compte les conséquences de la décision de la Cour constitutionnelle. Comment un premier ministre affaibli pourrait-il entamer la moindre réforme de fond ?

Dans le dossier politique de l’affaire, Le vice-Premier ministre Phumtham a déclaré qu’il n’était pas prévu de faire de la chef de Pheu Thai, Paetongtarn Shinawatra, la successeur du Premier ministre Srettha au cas où il serait démis par la Cour Constitutionnelle…

De son côté, un porte-parole du Parti démocrate, Romtham Kamnurak, a déclaré vendredi que le Premier ministre Srettha devrait prendre congé maintenant que la Cour de la Charte réfléchit à l’opportunité de le démettre de ses fonctions pour avoir nommé une personne malhonnête. Ce serait une manière « élégante » de partir.

Le sénateur Direkrit Jenkrongtham, l’un des 40 sénateurs, a insisté sur le fait qu’aucune des 40 signatures de la pétition n’était falsifiée. On n’en saura pas plus puisqu’il est le seul à avoir fait son coming out. Les 39 autres continuent de se cacher pour des raisons incompréhensibles.

Suranand Vejjajiva, ancien ministre proche de Pheu Thai, a, par ailleurs, déclaré : « Il est évident que la véritable cible était le Premier ministre, pas Khun Phichit. ». La preuve Pichit a démissionné et ne sera pas poursuivi. Seul Srettha reste dans le viseur.

Le respecté professeur de droit Prinya Thaewanarumitkul ne comprend pas que Srettha soit tombé dans ce piège grossier (en nommant Pichit) d’autant que son projet de manne de 10000 thb pourrait également le mener devant les tribunaux si « on » en décide ainsi.

Selon l’excellent analyste politique Tulsathit Taptim, si c’est Thaskin Shinawatra lui-même qui a voulu se débarrasser de Srettha en lui mettant Pichit dans les pattes et pour que sa fille devienne première ministre, cela pourrait se retourner contre lui pour deux raisons.

D’une part, les ramifications juridiques et politiques peuvent aller plus loin que Srettha et affecter négativement le parti Pheu Thai dans son ensemble.

Mais surtout, Srettha peut dissoudre la Chambre. Il pourrait simplement dire « La pression est trop grande, je pars et voyons comment le Pheu Thai va combattre Move Forward maintenant. »

Rares sont ceux qui croient qu’il choisira cette option car les Shinawatra l’en empêcheront. Mais ce qui est sûr, c’est que Pheu Thai et les conservateurs (le régime militaire) devraient commencer à s’inquiéter. Ils ne souhaitent pas que Srettha devienne fou furieux et les jette avec l’eau du bain.

Par ailleurs, cette option plongerait la Thaïlande dans un chaos encore pire que la situation actuelle et Srettha ne semble pas être caractériel au point de sacrifier son pays.

Vendredi soir, La leader du Pheu Thai, Paetongtarn Shinawatra, a rejeté les spéculations selon lesquelles elle pourrait devoir assumer le poste de Premier ministre si Srettha est empêché. « Je ne me prépare pas du tout car je ne pense pas que ce soit nécessaire. Je suis convaincue que Srettha peut continuer à exercer ses fonctions, et je resterai la chef du parti. » Personne n’est obligé de la croire.

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