
L’inflation en Thaïlande a reculé de 0,22 % en avril 2025 comparativement à avril 2024, marquant sa première baisse en plus d’un an. Cette diminution est principalement due à la baisse des prix de l’énergie, aux mesures gouvernementales visant à alléger le coût de la vie et à la réduction des prix des légumes frais.
Selon Poonpong Naiyanapakorn, porte-parole du ministère du Commerce, l’indice des prix à la consommation (IPC) s’est établi à 100,14, contre 100,36 en avril 2024, reflétant cette tendance à la baisse. Le pays continue d’afficher l’une des inflations les plus faibles au niveau mondial, se classant 24e sur 134 économies et ce n’est pas un signe de bonne santé de l’économie.
Facteurs de la baisse
- Prix de l’énergie en recul : La diminution des prix mondiaux du pétrole a entraîné une baisse du coût de l’essence et de l’électricité.
- Soutien gouvernemental : Des mesures comme la réduction du tarif de l’électricité à 3,98 bahts par unité (mai-août 2025) contribuent à soulager les ménages.
- Alimentation : La baisse du prix des légumes frais et des œufs, due à une météo plus clémente, a également joué un rôle.
- Stratégies commerciales : Les promotions des grandes entreprises, alignées sur les politiques de relance économique, ont stimulé l’offre.
Risques de pression inflationniste
- Hausse des prix alimentaires : Certains produits comme le porc, le café, l’huile végétale et les noix de coco connaissent une augmentation.
- Coût du diesel : Actuellement à 31,94 bahts/litre, son prix est en hausse par rapport à l’an dernier.
- Inflation sous-jacente : Excluant carburants et produits frais, elle a progressé de 0,98 % en avril, légèrement au-dessus des prévisions.
Perspectives économiques
Cette inflation modérée pourrait inciter la Banque de Thaïlande (BoT) à poursuivre la baisse de ses taux d’intérêt, déjà réduits trois fois depuis octobre. La croissance économique reste cependant sous pression, notamment en raison d’une taxe américaine de 36 % sur les exportations thaïlandaises. Face à ces défis, la BoT a revu ses prévisions de croissance du PIB, les ramenant à 1,3 % – 2 %, contre 2,9 % précédemment. Si la morosité du secteur du tourisme devait perdurer, même cette croissance médiocre pourrait ne pas être atteinte.
L’inflation annuelle est toujours prévue dans une fourchette de 1 %-3 %, mais son objectif pourrait être ajusté en fonction de l’évolution des tendances économiques et des négociations commerciales internationales.