Prasit Prasopsuk, président de la Confédération du travail industriel de Thaïlande (CILT), a remis une lettre au ministre du travail thaïlandais, plaidant pour la ratification des Conventions 87 et 98 de l’OIT, ce qui, selon lui, favoriserait un environnement de travail plus juste et améliorerait la qualité de vie des travailleurs en Thaïlande.
Il a souligné que l’adoption de ces normes internationales et la protection des droits des travailleurs renforceraient l’image de la Thaïlande sur la scène mondiale, attireraient des investissements et stimuleraient l’économie. Le même jour, des syndicalistes ont exhorté le Parlement à accélérer cette ratification.
En octobre 2023, le gouvernement a formé un comité pour évaluer la compatibilité de ces conventions avec le droit du travail local. Une étude a été demandée, et on espère des résultats dans un an. Cependant, la Fédération des industries thaïlandaises (donc les patrons) s’oppose à cette ratification, craignant que la liberté syndical n’entraîne une hausse des grèves, tandis que le ministère de l’intérieur redoute des risques pour la sécurité avec la syndicalisation des travailleurs migrants.
Apsorn Krissanasmit (Fédération des travailleurs des entreprises d’État de Thaïlande) et Ramon Certeza (IndustriALL pour l’Asie du Sud-Est) ont exprimé leur engagement à travailler pour la ratification et à communiquer sur ses bénéfices. Le réseau 8798 (pilotage des conventions) de l’OIT, composé de 26 syndicats et organisations, prévoit d’intensifier ses efforts de communication pour mieux faire comprendre ces conventions aux travailleurs et à la société.