
Le ministre des Finances Pichai Chunhavajira a rejeté les informations selon lesquelles la Thaïlande et les États-Unis seraient parvenus à un accord visant à réduire les droits de douane de « rétorsion », affirmant que rien n’avait encore été conclu.
Il répondait aux spéculations circulant sur les réseaux sociaux selon lesquelles les États-Unis réduiraient les droits de douane imposés sur les importations thaïlandaises de 36 % à 18 %. M. Phichai a précisé jeudi que cette affirmation était infondée et ne reposait sur aucun accord officiel.
« La Thaïlande et les États-Unis sont toujours en négociations », a-t-il déclaré. « Les chiffres communiqués ne sont que des estimations utilisées par la Banque de Thaïlande (BoT) et les économistes pour simuler les impacts économiques potentiels. »
Il a indiqué que les négociations concernant la réduction des droits de douane américains étaient en cours et a souligné qu’aucun taux officiel de 18 % n’avait été convenu. « Ce chiffre n’est qu’une projection, et non un résultat confirmé », a-t-il précisé.
Une source gouvernementale a indiqué que les négociations avec les États-Unis sur les droits de douane et le déficit commercial bilatéral avaient débuté le 18 juin. Le représentant américain au Commerce (USTR) aurait soumis cinq propositions à l’examen de la Thaïlande. Celles-ci portent notamment sur les mesures tarifaires, les barrières non tarifaires, le commerce numérique, les règles d’origine (problème des produits chinois passant par la Thaïlande) et les questions relatives à la sécurité nationale et économique des États-Unis.
La contre-proposition thaïlandaise s’énonce aussi en cinq points. Elle comprend des réductions tarifaires sur certaines importations, l’achat d’avions Boeing et de matériel militaire aux États-Unis, ainsi que l’assouplissement des barrières commerciales non tarifaires.
Les barrières non tarifaires sont des obstacles qui ne prennent pas la forme de taxes douanières. Contrairement aux droits de douane (barrières tarifaires), elles visent à contrôler les importations et exportations par d’autres moyens. Voici quelques exemples courants :
- Quotas : limitation du volume de certains produits importés.
- Normes techniques ou sanitaires : exigences spécifiques qui peuvent exclure certains produits étrangers.
- Licences d’importation : autorisations nécessaires pour importer certains biens.
- Procédures administratives complexes : formalités qui ralentissent ou découragent les échanges.
- Embargos ou restrictions volontaires à l’exportation : mesures politiques ou économiques ciblées.