
Un récent sondage mené par l’Institut NIDA entre le 16 et le 18 juin 2025 met en lumière une opposition persistante des Thaïlandais à l’égard des projets gouvernementaux de complexes de loisirs intégrant des casinos. Sur les 1 310 personnes interrogées, issues de divers horizons sociaux, 56,72 % s’opposent clairement à ces projets, contre seulement 24,12 % qui les soutiennent. Un soutien modéré (8,78 %) se dessine toutefois en faveur de centres de divertissement sans jeux d’argent, tandis que 9,01 % des sondés se disent indécis.
Même avec un financement entièrement privé et des retombées économiques annuelles potentielles estimées entre 12 et 39 milliards de bahts, l’hostilité reste marquée : 84,15 % des opposants maintiennent leur refus. Seuls 11,31 % approuvent l’idée de complexes non liés aux jeux d’argent financés par le secteur privé, révélant une forte résistance sociétale face aux paris et activités assimilées.
Les garanties avancées par le gouvernement en matière de lutte contre le blanchiment et de filtrage des visiteurs n’ont pas réussi à rassurer : 81,47 % des répondants continuent de rejeter ces propositions, préférant une approche prudente et conservatrice dans le développement des loisirs publics.
Même l’argument selon lequel les recettes générées bénéficieraient à des secteurs clés comme l’éducation, les infrastructures et l’aide sociale ne convainc pas. Près de 78,21 % des sondés restent opposés à cette justification économique.
Sur le plan politique, le scepticisme demeure : 37,10 % des participants anticipent un rejet législatif de la proposition, contre 19,85 % qui jugent son adoption probable. Fait notable, 61,60 % plaident pour un référendum national, soulignant une forte demande de participation citoyenne dans ce débat sociétal sensible.
Face à des chiffres sans équivoque, l’étude révèle un profond rejet populaire du modèle de divertissement centré sur les casinos, mettant en échec les tentatives gouvernementales de séduire par l’argument économique. Le message est clair : la question relève d’un choix de société, plus que d’une stratégie fiscale.