
À l’occasion de la fête du Travail, les organisations syndicales thaïlandaises ont présenté neuf revendications essentielles visant à améliorer les droits et la protection des travailleurs et jugées essentielles par Panus Thailuan, président du Congrès national du travail thaïlandais..
- – la création d’un fonds spécial qui protégerait les travailleurs contre les licenciements abusifs et les indemnités de départ impayées en cas de fermeture d’entreprise. Créer ce fonds nécessiterait des contributions des employeurs.
- – la révision d’un règlement qui prévoit actuellement une disparité dans les taux de rémunération des heures supplémentaires entre les salariés et les journaliers.
- – la garantie du droit d’association et de négociation collective,
- – des exonérations fiscales sur les primes jusqu’à un million de bahts pour les employés licenciés,
- – l’inclusion des employés des entreprises publiques dans le système de sécurité sociale,
- – un minimum retraite de 5 000 bahts,
- – des soins de santé à vie pour les retraités,
- – une application plus stricte de la réglementation du travail et
- – des normes de sécurité améliorées sur le lieu de travail.
Les syndicats ont également appelé à la création d’un groupe de travail chargé de surveiller les progrès du gouvernement dans la résolution de ces problèmes.
Parallèlement à ces revendications, la Commission nationale des droits de l’homme (NHRC) a exhorté le gouvernement à protéger les droits de toutes les catégories de travailleurs, même du secteur informel. La NHRC affirme que certains travailleurs non protégés se font « voler » leurs salaires et beaucoup n’ont pas droit à la Sécurité sociale. Certains patrons oublient d’ailleurs de payer les cotisations sociales qu’ils prélèvent sur les salaires.
La pression collective des groupes de travailleurs et des défenseurs des droits de l’homme reflète une demande croissante de réformes et de protections globales pour améliorer les moyens de subsistance et les droits des travailleurs à travers la Thaïlande. Donner des pourboires de 10 000 bahts permet au gouvernement de paraître généreux alors qu’il ne règle aucun des nombreux et graves problèmes exposés par les travailleurs le 1er mai.