
La société propriétaire de 11 villas de luxe illégales dans le canton de Maret à Koh Samui a défié un ordre de démolition émis par les autorités locales de la municipalité de Koh Samui, qui interdisait leur utilisation.
Les villas, faisant partie du projet Ariya Residences et appartenant à BH 2 Brothers, sont vouées à la démolition en raison de leur construction illégale sur des terres destinées à des forêts domaniales. Par ailleurs, leur location à des touristes était également illégale.
Lors d’une inspection, les autorités ont découvert à l’entrée du lotissement une porte en fer ouverte par un touriste allemand qui avait loué une villa pour 10 jours à 2 200 euros (environ 79 000 bahts). Une autre villa était habitée par un touriste britannique qui l’avait louée pendant deux mois à 225 000 bahts. Les deux touristes ont été informés de l’ordre de démolition et de l’interdiction de pénétrer dans les lieux.
Les autorités ont également découvert que les rubans de signalisation mis en place par la police pour délimiter la zone à démolir avaient tout simplement été retirés. Ceci a permis aux touristes d’entrer et de séjourner dans les bâtiments, en violation des interdictions. Le propriétaire n’avait pas respecté les lois lorsqu’il a construit les villas et ne les respecte toujours pas en louant des édifices illégaux. Les autorités ont documenté la situation en prenant des photographies et ont recueilli des preuves en vue d’une action en justice ultérieure.
Deux grilles en fer à l’entrée du lotissement et deux grilles du bâtiment A1 ont été retirées, on ne sait pas par qui. Un avocat représentant le projet s’est enquis plus tard de la procédure d’appel.
Pour avoir autant d’audace, on peut se demander si les promoteurs, qui seraient Chinois, ne se sentent pas « protégés ». Par ailleurs, on peut aussi se demander comment il se fait que les villas bénéficient toujours de l’approvisionnement en eau et en électricité des compagnies d’état.