Le chef adjoint de la police nationale, le général Pol Surachate Hakparn, suspendu, a déposé plainte auprès de la Commission nationale anti-corruption (NACC) demandant une enquête sur un chef adjoint de la police, le général Pol Thana Chuwong et 200 (deux cents) autres officiers pour abus de pouvoir.
Surachate Hakparn qui donc semble toujours être général de police à date a affirmé que le général Thana et les enquêteurs impliqués dans l’enquête contre lui pour blanchiment (affaire BNK Master) n’ont pas compétence pour enquêter sur lui, ses subordonnés et les membres de sa famille.
Il a fait valoir qu’en raison de l’implication d’officiers de haut rang et du montant financier important (plus de 300 millions de bahts), la NACC devrait être chargée de l’affaire. Il a critiqué la décision de séparer l’affaire BNK Master de l’affaire Minnie, qui fait déjà l’objet d’une enquête de la part de la NACC alors que la piste financière est la même.
En outre, il s’est opposé à la décision de l’accuser de blanchiment d’argent dans le but d’éviter que l’affaire soit transmise à la NACC.
Surachate a averti que les officiers qui suivent aveuglément les ordres par peur devraient s’inquiéter de finir en prison. Il ajoute que certains des 200 officiers prenant leur retraite paisiblement en octobre pourraient la passer derrière les barreaux.
Il déclare que la seule façon pour les policiers d’éviter une longue procédure judiciaire est de passer l’affaire à la NACC. Surachate a précisé qu’il ne s’agissait pas d’une menace mais plutôt d’un conseil.
Le général Surachate Hakparn s’attaque aussi au chef par intérim de la police nationale, affirmant que sa propre suspension était illégale.
Dans la plainte déposée auprès du Comité ad-hoc (MSPC), Surachate a également accusé le chef par intérim de la police nationale, le général Pol Kitrat Panphet, d’avoir conspiré pour l’empêcher d’accéder au sommet. Le MSPC relève du Bureau de la fonction publique.
Le chef de la police actuel et « muté » pour l’instant, le général de police Torsak Sukwimol, doit prendre sa retraite le 30 septembre. Un Surachate suspendu ne sera pas candidat au poste de chef de la police.
La suspension fait partie d’un complot visant à arrêter mon ascension vers le sommet, dit ce dernier.
Torsak et Surachate ont été transférés à des postes inactifs au bureau du Premier ministre le 20 mars à cause de leur dispute digne d’une cours de récréation alors qu’ils étaient numéro 1 et 2 de la police.
Le 18 avril, Surachate a été réintégré à la police royale thaïlandaise, mais Kitrat l’a immédiatement suspendu au motif qu’une commission d’enquête pensait qu’il était impliqué dans du blanchiment.
Surachate affirme que cette suspension fait partie d’un complot visant à l’empêcher de postuler au poste de chef de la police. Il a déclaré avoir été suspendu par Kitrat avant même que les enquêteurs ne transmettent son dossier à la Commission nationale anti-corruption (NACC). Si son dossier avait d’abord été transmis à la NACC, il n’aurait pas été suspendu, toujours selon lui.
Surachate a souligné que les accusations portées contre lui ont fait surface pour la première fois le 2 décembre, alors que Torsak était encore à la tête des forces de police. « Si j’avais réellement porté atteinte aux forces de police, Torsak aurait dû me suspendre immédiatement », a-t-il déclaré.
Au lieu de cela, a-t-il déclaré, il a été suspendu 29 jours après avoir été transféré au bureau du Premier ministre, pour lui, cela sent la conspiration.
Surachate Hakparn, est persuadé qu’un réseau de policiers conspirait pour l’empêcher de devenir chef de la police. Ce réseau comprend :
- Les policiers qui ont fouillé sa résidence et n’ont rien trouvé.
- Certains enquêteurs du commissariat de police de Thung Maha Mek qui ont enquêté sur lui sans compétence, car l’affaire relève de la Commission nationale anti-corruption (NACC).
- Certains enquêteurs du poste de police de Tao Poon, conscients qu’ils n’avaient pas le droit d’enquêter, et qui ont néanmoins refusé de transmettre l’affaire à la NACC.
- Le chef par intérim de la police nationale, le général Pol Kitrat Panphet, et son équipe, qui l’ont suspendu de ses fonctions sans respecter les règlements.
Le Pol Gen Surachate n’a pas révélé pour qui travaillaient ce réseau policier. Il a déclaré qu’il intenterait bientôt des poursuites contre les officiers coupables d’abus de pouvoir contre lui devant le Tribunal pour les affaires de corruption et de mauvaise conduite. Il a également exprimé son intention de poursuivre en justice les fonctionnaires responsables du retrait de son nom dans le site Internet de la police et du retrait de la plaque à son nom de son bureau au quartier général de la police royale thaïlandaise.
Il a souligné qu’il restait innocent jusqu’à preuve du contraire et qu’il n’était donc pas correct de l’effacer et de faire comme s’il était déjà « viré ».
« Si je reviens un jour, je serai quand même chef de la police nationale parce que je suis le meilleur candidat, et le réseau qui s’acharne contre moi depuis six mois aura travaillé en vain », a-t-il déclaré.
De son côté L’avocat Sittha Biabangkerd a soumis des preuves supplémentaires contre le chef de la police nationale suspendu, le général Torsak Sukvimol, au général Jaroonkiat Pankaew, du Bureau central d’enquête.
Sittha a déclaré que les preuves révélaient que le Pol Gen Torsak avait reçu des pots-de-vin de BNK Master, un site de jeu en ligne illégal, par l’intermédiaire d’officiers de police qui collectaient et transféraient l’argent sur des comptes prête-noms associés à Torsak.
Cette allégation s’ajoute à l’affirmation existante selon laquelle le général Pol Torsak et ses subordonnés ont accepté des pots-de-vin de la part de 18 groupes d’entreprises engagés dans des activités illégales, le montant total des pots-de-vin dépassant 800 millions de bahts.
Sittha demande pourquoi le Gen Torsak a reçu des promotions chaque année au cours des 8 dernières années jusqu’à atteindre le grade le plus élevé, car il est très inhabituel qu’un officier soit promu chaque année.
Sittha se demande aussi pourquoi l’affaire contre le général Pol Torsak n’avance pas alors que celle contre Surachate Hakparn progresse à toute vitesse.
Sittha a souligné que les preuves contre les deux policiers sont tout aussi claires. Il a noté que les preuves contre le Pol Gen Surachate impliquent également des transactions financières liées à BNK Master et à Minnie, traçables jusqu’à ses subordonnés et membres de sa famille.
Sittha a également déclaré qu’il se rendrait demain au poste de police de Taopoon pour fournir des déclarations supplémentaires concernant l’enquête en cours contre le général Pol Torsak.
Le frère de Torsak, Satitphong, assume l’un des postes les plus élevés dans le royaume.
