
En 2024, la production automobile thaïlandaise a chuté de 20 % par rapport à l’année précédente, atteignant son plus bas niveau depuis quatre ans, avec seulement 1,47 million d’unités produites contre 1,83 million en 2023. Cette baisse est attribuée à la faiblesse des ventes intérieures et des exportations, selon la Fédération des industries thaïlandaises (FTI). En décembre, la production a enregistré son 17e mois consécutif de contraction, reculant de 17,4 % pour s’établir à 104 878 unités.
Les ventes intérieures ont plongé de 26,2 %, atteignant leur plus bas niveau en 15 ans avec 572 675 unités vendues. Cette diminution s’explique par une demande atone et un durcissement des conditions de prêt automobile par les banques, en raison du niveau élevé d’endettement des ménages. Surapong Paisitpattanapong, porte-parole du Club de l’industrie automobile de la FTI, a indiqué que les taux de rejet des demandes de prêts automobiles avaient atteint 70 %.
Pour 2025, la FTI prévoit une légère reprise de la production automobile, estimée à 1,5 million d’unités, dont 1 million destinées à l’exportation et 500 000 au marché local. Cette amélioration devrait être soutenue par une augmentation de la production de véhicules électriques, encouragée par des incitations gouvernementales, ainsi que par des mesures de relance économique.
En 2024, les exportations de voitures ont reculé de 8,8 % pour s’établir à 1 million d’unités, en raison des tensions géopolitiques, de la concurrence accrue des véhicules électriques et des normes strictes d’émissions de carbone dans plusieurs pays. La Thaïlande, qui est le plus grand centre de production automobile d’Asie du Sud-Est et une base d’exportation pour des constructeurs mondiaux comme Toyota et Honda, reste néanmoins un acteur clé du secteur.
Par ailleurs, les ventes de voitures de luxe en Thaïlande ont également souffert, passant de 40 000 unités en 2023 à 30 000 en 2024, soit une baisse de 25 %, en raison de l’impact de la conjoncture économique défavorable sur les acheteurs potentiels.
En parallèle, le service des accises prépare une réforme des taux d’imposition sur les automobiles afin de favoriser la transition des véhicules à moteur à combustion interne (ICE) vers des technologies de mobilité plus modernes, notamment les véhicules électriques et à hydrogène.