
En Thaïlande, l’indice des prix à la consommation (IPC) a enregistré une hausse de 1,32 % en janvier sur un an, suivant une progression de 1,2 % en décembre, selon les données publiées jeudi par le ministère du Commerce. Ce résultat s’aligne avec les prévisions de Reuters (+1,3 %) et se situe pour la deuxième fois consécutive dans la fourchette cible de 1 % à 3 % fixée par la Banque de Thaïlande (BOT). Parallèlement, l’IPC hors produits volatils, comme l’alimentation et l’énergie (core CPI) a augmenté de 0,83 % sur un an.
Poonpong Naiyanapakorn, directeur du bureau de politique commerciale, estime que l’inflation devrait rester proche de 1,1 % à 1,2 % au premier trimestre 2024, un niveau qu’il juge « adapté » à la conjoncture. Cependant, la BOT, qui maintient son taux directeur à 2,25 % depuis décembre, fait face à des pressions croissantes. Plusieurs membres du gouvernement et l’économiste Supavud Saichuea, président du Conseil national du développement économique et social (NESDC), réclament une baisse des taux pour relancer une économie atone.
Selon M. Supavud, le taux actuel « freine la croissance », notamment face au ralentissement des prêts bancaires et à la fragilité des moteurs économiques (exportations, investissements étrangers, tourisme). Il exhorte la BOT à « reconnaître les signaux d’une reprise fragile » avant sa prochaine décision monétaire, prévue le 26 février.
Le NESDC dévoilera le 17 février les chiffres du PIB du quatrième trimestre 2023, un indicateur déterminant pour les choix politiques à venir. Sethaput Suthiwartnarueput, gouverneur de la BOT, a réaffirmé que le taux actuel restait « approprié », tout en laissant la porte ouverte à un ajustement si nécessaire. Un équilibre délicat entre maîtrise de l’inflation et soutien à la croissance se profile.