suite de cette saga
Après les trois premiers actes racontés dans le précédent article et avant le quatrième, il convient de faire un flash-back
La vidéo d’un AUTRE incident datant de fin 2023 a été publiée sur Facebook le 2 mars 2024, avec le message suivant : « Le Suisse a fait un doigt d’honneur à un ambulancier. » Il n’a tué ni père ni mère mais cela montre le caractère de l’homme.
Le fameux David Urs Fehr connu pour son indulgence limitée et sa délicatesse mesurée ainsi que sa tendre épouse thaïlandaise ont intenté une action en justice contre le chauffeur d’une ambulance au poste de police de Choeng Thale.
L’épouse thaïlandaise a répété son refrain « elle connaît plusieurs hauts responsables de la police de Phuket. » Ce qui, par les temps qui courent, n’est pas une preuve de probité et est plutôt de nature à agacer les citoyens.
Le lieutenant Wiboon, le conducteur, a déclaré que l’incident s’est produit le matin du 25 décembre 2023, alors qu’il conduisait l’ambulance de l’hôpital sur Thepkasattri Road, district de Thalang, Phuket, pour livrer des vaccins. Devant lui, dans une Audi noire sur la voie de droite, un étranger lui a montré son majeur. Puis formant un pistolet avec ses doigts a pointé la tête du Thaïlandais.
Ce dernier a ensuite partagé la vidéo où l’on voit tout cela sur les réseaux sociaux, pour se dédouaner dans le cas d’actions futures. Le lieutenant Wiboon est donc venu au poste de police de Thalang ce soir-là pour que les autorités puissent retrouver et poursuivre cet étranger.
Puis, le 29 décembre 2023, les policiers Thalang lui ont téléphoné et l’ont informé que le Suisse et son épouse thaïlandaise avaient signalé l’incident au commissariat de police de Choeng Thale. Plus tard, le 10 janvier 2024, des policiers de Choeng Thale l’ont appelé pour l’informer que le couple lui avait demandé de supprimer le message et de présenter des excuses.
Le lieutenant Wiboon a déclaré que c’est lui qui avait été traité grossièrement, mais que c’est le Suisse et sa femme qui l’ont poursuivi en justice.
La stratégie de ce couple est toujours la même : agresser puis porter plainte contre les victimes.
Le 17 janvier 2024, le capitaine de police du commissariat de Choeng Thale a convoqué Wiboon au commissariat pour rencontrer le couple et leur avocat. Les époux procéduriers lui ont demandé des excuses et l’ont menacé de 3 à 4 ans de prison s’il refusait. Il a refusé.
Le 27 février, les autorités du poste de police de Choeng Talay ont averti Wiboon qu’il serait inculpé pour violation de la loi sur les délits informatiques.
Mais c’est à ce moment-là que le flash back se termine et que commence la grosse affaire du coup de pied à la Thaïlandaise médecin.
En fait aucune de ces affaires ne mériterait la moindre ligne si elles ne débouchaient pas sur l’acte 4, en espérant qu’il n’y ait pas d’acte 5.
Acte 4 : La manif qui demande l’expulsion d’Urs.
Environ 500 citoyens se sont rassemblés dimanche sur la plage de Yamu dans le district de Thalang pour condamner Urs – David, exiger son expulsion de Phuket et demander le rétablissement de l’accès public à la plage.
En effet, outre les agissements « problématiques » de l’Helvète, l’histoire soulève divers problèmes dont l’appropriation par les riches, souvent étrangers, d’espaces publics et le fait que certains se prévalent toujours de « connaître un policier ».
La manifestation contre le Suisse de 45 ans a commencé vers 9 heures du matin sur les lieux de l’agression présumée, à quelques pas de la plage du Tambon Pa Khlok. Les marches se trouvent devant une villa où vivent le Suisse et sa femme thaïlandaise. On a appris que ces marches avaient été construites illégalement et empiétaient sur le domaine public. Le bureau du district de Thalang a ordonné leur disparition.
Dans la soirée du 24 février, David aurait donné un coup de pied dans le dos de Thandao Chandam, médecin à l’hôpital Dibuk de Phuket, alors qu’elle et son amie observaient la lune sur les marches.
Le Dr Thandao aurait également été morigénée par Khanuengnit, l’épouse du Suisse. La médecin a déposé une plainte pour agression. Le couple qui voulait porter plainte contre la docteur a été obligé de s’excuser. Urs et son épouse n’étaient pas chez eux durant la manifestation.
« Expulsez David », criaient certains manifestants tandis que d’autres prenaient des photos sur les marches de la plage. Certaines personnes brandissaient des drapeaux thaïlandais et tous ont chanté l’hymne national.
Somboon Sampaorat, 58 ans, de Tambon Pa Khlok, a déclaré que la population locale s’était rassemblée pour exiger que de la plage de Yamu soit rendue au public.
« Dans le passé, les gens pouvaient marcher le long de la plage. Après l’arrivée des promoteurs étrangers et la construction de lotissements, l’accès est restreint », a-t-il expliqué.
Les lotissements ont remplacé une forêt couvrant 300 à 400 rai où se trouvaient des cerfs sauvages et où les gens pouvaient cueillir, a déclaré M. Somboon.
Suchart Jorasakul, 56 ans, de Tambon Koh Kaew, exigent que les autorités délimitent clairement les propriétés privées des espaces publics et de l’accès à la plage. « Les étrangers occupent trop de zones. », a-t-il déclaré.
Les étrangers très présents à Phuket sont plutôt les Russes mais peut-être se comportent-ils de manière moins rustre que ce Suisse.
Des militants du Mouvement populaire pour une société juste (P-Move) étaient également présents à la manifestation.
De son côté, le chef de la police de Phuket, le général Sinlert Sukhum, a déclaré que les autorités envisageaient de blacklister ou de révoquer le visa des étrangers qui violeraient les lois de Phuket.
L’Acte 5 que tout le monde redoute est une vague de xénophobie contre tous les étrangers, même contre les 99 % qui, comme nos lecteurs, se comportent très bien.
Il est vrai que dans des endroits comme Phuket ou Pattaya, les Thaïlandais peuvent se sentir grand-remplacés par des étrangers pas toujours soucieux de respecter leurs hôtes.
