
Une excursion touristique a viré au drame le 22 juillet dans la province de Surat Thani, lorsqu’un bateau à longue queue a chaviré sur les eaux du barrage de Ratchaprapa, aussi appelé Cheow Lan et encore mieux connu sous le terme « Parc naturel de Khao Sok ». À bord se trouvaient 18 personnes, dont cinq Belges, onze Néerlandais, un capitaine et leur guide. Si tous les passagers ont miraculeusement survécu grâce à leurs gilets de sauvetage, la guide thaïlandaise, Mme Thasawan Phonlakhon (44 ans), n’a pas survécu à l’accident.
Selon les premiers témoignages recueillis par la police touristique, l’embarcation a été prise dans de violentes rafales de vent et des vagues puissantes peu avant midi. La guide, qui avait tenté d’aider les touristes, aurait perdu connaissance après avoir heurté le bateau, puis se serait noyée. Elle était encore en vie lorsqu’elle a été extraite de l’eau mais est décédée à l’hôpital.
L’accident s’est produit dans une zone nommée Chong Nam Khao, connue des riverains pour sa dangerosité, surtout par temps pluvieux. Ils rappellent que de nombreuses tragédies similaires ont déjà eu lieu dans le secteur, en raison de l’instabilité des bateaux de petite taille utilisés pour les excursions. Pour preuve, la disparition d’un touriste français en novembre 2024.
Le barrage de Ratchaprapa, surnommé le « Guilin thaïlandais » pour ses formations calcaires spectaculaires, attire chaque année près de 70 000 visiteurs venus des quatre coins du globe. Ce nouvel accident relance le débat sur les protocoles de sécurité dans cette zone prisée, mais exposée à des conditions météorologiques parfois extrêmes, notamment pendant la saison des moussons.
Les autorités locales ont immédiatement ordonné une enquête pour déterminer les causes exactes du naufrage. Elles incitent désormais les opérateurs touristiques à renforcer leurs mesures de sécurité et à surveiller attentivement les conditions climatiques avant chaque départ. Pour les cinq touristes belges, cette journée restera gravée comme une expérience effrayante.