
Et ce serait un Français !
Les autorités locales de Phuket tirent la sonnette d’alarme. L’odeur persistante du cannabis, la réglementation laxiste sur la location de motos et les préoccupations liées à la sécurité des touristes nuisent à l’attractivité de l’île, ont averti les responsables provinciaux.
Lors d’une réunion vendredi dernier, Rawat Areerob, président de l’Organisation administrative provinciale de Phuket, a partagé ces inquiétudes avec le gouverneur Sophon Suwannarat. Il a rapporté que les opérateurs touristiques locaux ont identifié trois problèmes majeurs lors d’un récent salon de promotion du tourisme thaïlandais en Australie : l’odeur omniprésente du cannabis, les locations de motos inappropriées et l’absence de vols directs entre l’Australie et Phuket.
Selon M. Rawat, l’odeur de cannabis est devenue un problème récurrent à Phuket, sans qu’un plan clair ait été proposé par le ministère de la Santé publique pour y remédier. Bien que la consommation publique puisse être sanctionnée au titre des règlements en vigueur, l’absence de zonage et de légitimité des fonctionnaires limite les interventions.
Autre sujet de préoccupation : les touristes étrangers louent des motos sans savoir les conduire correctement, transformant les routes de Phuket en terrain d’expérimentation. Certains savent les maîtriser, mais commettent des infractions intentionnellement pour fanfaronner. Ce comportement met en danger tant les visiteurs que les résidents.
Les touristes australiens, a-t-il ajouté, privilégient fortement les vols directs vers Phuket. L’absence de liaisons aériennes directes constitue un frein à leur venue.
M. Rawat a également exprimé son inquiétude quant à la perception de Phuket en Chine. Il a appelé les médias à faire la distinction entre les éléments criminels, susceptibles de gérer des « call center », et les touristes chinois légitimes. « Si nous mettons tous les visiteurs chinois dans la catégorie ‘grise’, ils choisiront simplement de se rendre à Singapour ou au Japon », a-t-il averti.
Le gouverneur Sophon a indiqué que le ministère de la Santé publique envisage de reclasser le cannabis comme stupéfiant réservé à un usage médical. Phuket compte actuellement plus de 1 640 boutiques de cannabis, mais, en l’absence de lois de zonage ou de mécanismes d’application, seule la consommation en public peut être sanctionnée.