Le Département des services médicaux a créé la première clinique de pollution de l’air du pays, à l’hôpital Nopparat Rajathanee, dans la banlieue de Bangkok, pour sensibiliser le public aux menaces pour la santé liées à la pollution de l’air, évaluer et suivre l’état des patients souffrant de maladies liées à la pollution et fournir des conseils sur la manière de se protéger.
Le Dr Nattapong Wongwiwat, du département, a déclaré vendredi que les informations recueillies par la clinique serviront de base à l’élaboration de mesures visant à réduire et traiter les maladies dues à la pollution de l’air.
Le directeur de l’hôpital Nopparat Rajathanee, le Dr Kriangkrai Namthaisong, a déclaré qu’un réseau de cliniques similaires dans les autres régions sera mis en place et que des manuels de travail seront produits pour les cliniques du réseau.
Une page Web, www.pollutionclinic.com, a été créée où l’on peut demander conseil aux médecins de la clinique ou se faire soigner.
De son côté, le grand journaliste Pravit Rojanaphruk explique pourquoi les Thaïlandais ne croient plus leur gouvernement capable d’agir.
Le sondage Dusit Poll publié samedi a révélé que 74,53 % des personnes interrogées ont déclaré qu’elles pensaient que le gouvernement ne pouvait pas résoudre le problème. Le gouvernement espère que la pluie ou le vent viendront à la rescousse et fait le dos rond en attendant.
Une école de Bangkok, l’école Pramochwithaya Ramintra, a déployé une banderole exhortant les conducteurs à conduire lentement autour du site !
Les Thaïlandais les plus aisés achètent des purificateurs d’air toujours plus chers.
Le gouvernement, dirigé par le Premier ministre Srettha Thavisin, a déclaré que cette question était une priorité nationale d’autant que la plupart des provinces du pays en sont victimes. Mais…
Mais Le gouvernement est-il déterminé à s’aliéner les conglomérats impliqués dans des plantations massives de végétaux utilisés pour l’alimentation animale et de canne à sucre ? Le modèle est bien connu, ils sous-traitent à de petits agriculteurs qui se débrouillent pour gagner un peu plus en mettant le feu à leur champ après la récolte.
Un comportement responsable serait de la part des grandes entreprises de ne plus acheter les récoltes des paysans pollueurs et de payer mieux ceux qui respectent l’environnement.
Et quid de bus publics obsolètes qui crachent des fumées noires et qui sont une insultes aux usagers ? L’administration métropolitaine de Bangkok a beau planter davantage d’arbres et ouvrir des parcs publics, le gouverneur Chadchart ne fait pas grand-chose.
Le mois dernier, s’exprimant lors d’un événement organisé par l’ambassade de France sur la lutte contre la pollution de l’air, à l’Alliance Française, Chadchart a admis qu’il n’avait pas été en mesure de résoudre le problème des PM2,5 dans l’air. Et il ne s’est pas trouvé d’excuses.
Du côté de la société civile, il n’existe aucun groupe de pression pour exiger des mesures. Pravit Rojanaphruk considère qu’un tel mouvement serait utile. Il semble que la population ne se rebelle pas car la mort par PM2,5 n’est pas immédiate.
Le ministère de la Santé affirme que 1,3 million de personnes en Thaïlande ont souffert de maladies liées à la pollution atmosphérique entre janvier et mars 2023
