
L’Assemblée nationale a rejeté la motion de censure déposée par l’opposition à l’encontre de la Première ministre Paetongtarn Shinawatra ce mercredi matin. Les résultats sont sans appel. 319 contre la censure versus 162 en faveur de cette censure.
Les observateurs n’ont pas trouvé la prestation de l’opposition très brillante.
Lors du débat, le Parti du peuple avait accusé la Première ministre, Paetongtarn Shinawatra, d’évasion fiscale à hauteur de 218 millions de bahts. Paetongtarn a nié ces allégations, affirmant que ses finances étaient transparentes et surveillées depuis des années.
Les débats ont été marqués par des accusations concernant la mauvaise gestion économique du pays.
La Première ministre thaïlandaise a fermement réfuté les accusations de l’opposition lors de la deuxième journée du débat de défiance. Ces accusations portaient sur l’hospitalisation de 180 jours de l’ancien Premier ministre Thaksin, perçue comme un privilège injustifié par rapport à une peine de prison normale. L’opposition a soutenu que ce traitement préférentiel découlait d’un « pacte avec le diable » conclu lors de la formation de la coalition entre le Pheu Thai et la faction du général putschiste Prayut Chan-o-cha.
L’administration de Paetongtarn Shinawatra est critiquée pour son manque de réforme de l’armée, accusée de protéger le régime en évitant de contrarier les généraux. Jirat Thongsuwan, député du Parti populaire, a dénoncé des promesses non tenues et des promotions excessives de généraux. Il a également souligné l’inefficacité des mesures de réduction des effectifs militaires et l’opposition à des lois limitant le pouvoir de l’armée.
Chayaphon Satondee, un autre député, a révélé des opérations d’information (IO) ou de désinformation menées par l’armée pour surveiller et discréditer des opposants politiques, utilisant des cyberattaques et des campagnes de désinformation. Il trouve choquant que l’influence militaire échappe au contrôle civil.