
La Première ministre thaïlandaise, Paetongtarn Shinawatra, a révélé mercredi qu’elle avait été victime d’une tentative d’escroquerie téléphonique, un phénomène courant en Asie du Sud-Est.
Elle a expliqué aux journalistes avoir reçu des messages audio d’une voix modifiée par l’intelligence artificielle, se faisant passer pour un dirigeant étranger non nommé, lui demandant de faire une « donation ».
Dans un message audio, « la voix disait que la Thaïlande était le seul pays de l’ASEAN à ne pas avoir encore effectué de donation », a-t-elle décrit. « Après l’avoir écoutée, je me suis dit que ce n’était pas normal », a-t-elle poursuivi. Un SMS renvoyait vers un compte bancaire étranger pour un transfert d’argent. « J’ai compris que c’était un piège quand j’ai vu ça », a-t-elle affirmé. La Première ministre n’a pas précisé quand elle a été approchée.
Paetongtarn Shinawatra, 38 ans, a déclaré une fortune personnelle de près de 400 millions d’euros. Elle a chargé le ministre de l’Économie numérique, Prasert Chanruangthong, d’enquêter sur l’affaire, notant que les escrocs l’ont contactée via une application de messagerie étrangère plutôt que via LINE. Les escrocs auraient obtenu ses coordonnées par des intermédiaires après avoir ciblé plusieurs personnes.
En réponse, le chef de la police nationale, Pol. Le général Kittirat Panphetch va lancer une enquête approfondie. La police royale thaïlandaise se coordonne également avec les opérateurs de télécommunications pour utiliser une technologie de pointe et traquer ces fraudeurs.
Le chef de la police nationale a également programmé une réunion avec les chefs des unités de police impliquées dans la lutte contre les escroqueries étrangères, notamment les mafias chinoises en Thaïlande.
Les responsables de la police ont souligné la sophistication croissante des opérations frauduleuses ciblant les citoyens thaïlandais, y compris des personnalités de premier plan, et ont exhorté les citoyens à rester vigilants.