
Le ministre (en jaune)
Le ministre du Travail, Pongkawin Jungrungruangkit, a indiqué que le salaire minimum national de 400 bahts ferait l’objet d’une nouvelle révision en 2026, conformément à la pratique annuelle d’ajustement. Deux hausses ont déjà été appliquées en 2025 : à Bangkok et dans certaines provinces à forte activité touristique. L’ajustement du 1er juillet a notamment étendu ce taux à tous les hôtels et lieux de divertissement, ainsi qu’aux provinces à coût de vie élevé comme Phuket, Rayong, Koh Samui et Chon Buri. Ailleurs, le salaire journalier varie de 337 à 380 bahts, avec un minimum dans les provinces musulmanes du Grand Sud.
Bien que le Pheu Thai ait promis un salaire minimum national de 400 bahts immédiatement et vise 600 bahts d’ici 2027, le gouvernement n’a pas fixé de date précise pour une généralisation de ces 400 bahts. Le comité national des salaires, composé de représentants de l’État, d’employeurs et de syndicats, a décidé de reporter toute discussion à 2026, estimant que le contexte économique ne permettait pas une uniformisation immédiate.
Cette prudence répond aux inquiétudes du secteur privé, qui juge difficile l’application d’un tarif unique à l’échelle nationale en raison des disparités régionales du coût de la vie. Malgré tout, le gouvernement souligne que certaines industries appliquent déjà le seuil de 400 bahts, ce qui montre une progression graduelle vers l’objectif promis.
Par ailleurs, le décret sur les salaires comporte une clause supplémentaire concernant la durée du travail : les professions jugées dangereuses sont limitées à sept heures quotidiennes, tandis que les autres restent soumises à la limite standard de huit heures. Dans les faits, ces réglementations ne sont pas toujours respectées.
Les employeurs doivent verser le salaire minimum légal, même si les employés effectuent moins d’heures que la journée complète prévue.
En somme, bien que l’objectif politique soit ambitieux, les ajustements sont progressifs et tiennent compte de la réalité économique du pays.