
Bien que l’euthanasie reste illégale en Thaïlande, le débat sur les soins de fin de vie progresse. Les patients en phase terminale peuvent choisir entre des soins palliatifs ou un testament biologique pour refuser des traitements prolongés. Le Dr Isaree Siriwankulthon, hôpital Nakornping de Chiang Mai, inspirée par ses patients qui lui demandaient de l’aide pour en finir, plaide pour des soins de qualité avant de discuter de l’euthanasie.
En vertu de la loi actuelle, avec l’accord du patient, on peut s’abstenir de mesures, telles que l’intubation ou la réanimation pour prolonger la vie artificiellement. On ne peut pas parler d’aide active à mourir.
Ces testaments biologiques, légalisés en 2007, permettent aux patients de refuser des traitements prolongeant la vie. Cependant, ils sont sous-utilisés. La NHCO a lancé une plateforme en ligne pour faciliter leur rédaction. Dans les faits, les hôpitaux proposent des formulaires déjà rédigés que le patient n’a plus qu’à signer. Un testament biologique peut alléger le fardeau familial et prévenir les conflits médicaux. Les médecins qui se conforment au testament biologique ne s’exposent à aucune poursuite judiciaire pour ne pas avoir tenté de sauver la vie du patient.
Lorsqu’un patient atteint un stade où il ne peut plus prendre de décisions par lui-même, ses enfants ou ses proches sont souvent laissés libres de faire des choix concernant l’acharnement thérapeutique.
Cependant, la NHCO a lancé une plateforme en ligne pour aider à la rédaction d’un testament de vie électronique ( https://e-livingwill.nationalhealth.or.th/ ). Actuellement, sur les 181 294 patients recevant des soins palliatifs en Thaïlande, près des deux tiers (107 122) ont rédigé un testament biologique.
Le Dr Pinyo Sriveerachai souligne l’importance des soins palliatifs et des testaments biologiques pour améliorer la qualité de vie des patients. Le Dr Isaree insiste sur la nécessité de fournir d’abord des soins palliatifs de qualité avant de considérer la légalisation de l’euthanasie.