
"Air Marshal" Punpakdee Pattanakul,
Le « Air Marshal » Punpakdee Pattanakul, commandant en chef de la Royal Thai Air Force (RTAF), a souligné que les processus d’approvisionnement de l’armée de l’air sont transparents et soumis à vérification via un système d’appel d’offres électronique. Il a toutefois reconnu que l’armée de l’air ne peut pas toujours contrôler la conduite de chaque individu au sein de l’organisation.
Ses remarques font suite à des informations de Deere & Co concernant des accusations de corruption impliquant sa filiale, Wirtgen Thailand, et trois institutions publiques thaïlandaises, dont la RTAF.
Selon un rapport de la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis, Wirtgen Thailand a effectué des paiements inappropriés à des fonctionnaires de la Royal Thai Air Force, du Département des autoroutes et du Département des routes rurales entre fin 2017 et 2020. Ces paiements, qui visaient à obtenir des contrats, comprenaient des espèces, des honoraires frauduleux de « conseil », des voyages extravagants à l’étranger, des repas et des « divertissements » dans des salons de massage.
Punpakdee a expliqué que l’achat en question concernait des machines pour asphalter les pistes d’aéroport et qu’il avait été effectué via un processus d’appel d’offres électronique standard. Cette méthode évalue les offres en fonction du prix et de différents critères, plutôt que des préférences personnelles. Il a noté que même si l’armée de l’air ne peut pas surveiller les actions de chaque individu, elle s’engage à respecter les règles du Bureau du budget. Il a affirmé que les problèmes venaient de quelques comportements personnels, mais a réaffirmé que la RTAF opère en toute transparence.
Les conclusions de la SEC américaine ont révélé que les paiements de Wirtgen Thaïlande comprenaient la fourniture de « massages » à des fonctionnaires de la RTAF, du Département des autoroutes et du Département des routes rurales pour influencer l’attribution des appels d’offres. Malgré ces violations, les paiements ont été approuvés par le directeur général de Wirtgen Thaïlande et celui de Wirtgen pour l’Asie du Sud-Est.
Le bureau des affaires internationales de la Commission nationale de lutte contre la corruption (NACC) rassemble actuellement des preuves et collabore avec la SEC pour enquêter sur ces allégations, selon Nitiphan Prachuabmoh, de la NACC.
Si l’enquête confirme les allégations de corruption, l’entreprise privée impliquée dans l’offre de pots-de-vin sera poursuivie de même que tout fonctionnaire reconnu coupable d’avoir accepté les pots-de-vin. Les fonctionnaires corrompus risquent la réclusion à perpétuité selon l’article 173 du code pénal.