De plus en Plus de rumeurs sourdent selon lesquelles la Commission électorale (CE) veut annuler les élections
De nombreux experts politiques affirment que la Commission électorale thaïlandaise (nommée par et aux ordres de l’establishment) tente d’annuler les prochaines élections en commettant intentionnellement et en trouvant des irrégularités dans le but de maintenir le gouvernement actuel au pouvoir.
Les rumeurs à l’intérieur du camp de l’opposition se sont intensifiées ces derniers jours, de nombreux candidats signalant publiquement et en privé le vote anticipé bâclé de dimanche dernier et des cas d’irrégularités divulgués au public.
Une vidéo en ligne a montré des personnes, que Bright TV qualifie de représentants de l’État, dans le district de Lat Krabang Bangkok alors qu’elles faisaient des marques sur ce qui semblait être des bulletins de vote violets et verts. C’est évidemment de nature à invalider les résultats de ce bureau.
Les irrégularités, minimes et artificielles, n’auraient pour but que de donner un prétexte à la CE pour annuler les élections. La CE reste coite.
Si l’élection devait être annulée pour irrégularités, le gouvernement actuel continuerait à jouer son rôle « par intérim » jusqu’à ce qu’une nouvelle élection puisse avoir lieu – un processus qui pourrait prendre des mois.
«Ils vont essayer toutes les astuces qu’offre la loi pour garder le pouvoir, peu importe à quel point cela peut sembler injuste, scandaleux ou stupide aux citoyens. Ils sont si désespérés », a déclaré un candidat du Pheu Thai qui a demandé à ne pas être nommé en raison de la sensibilité de la question.
Palang Pracharath de Prawit Wongsuwan et Ruam Thai Sang Chart de Prayut Chan-ocha sont en perdition dans les sondages. Le parti de Prawit actuellement au pouvoir pourrait ne pas obtenir le minimum de 25 sièges pour nommer un candidat au poste de Premier ministre selon les dernières prévisions.
« Ils savent que les gens ne veulent pas d’eux, c’est pourquoi ils doivent recourir à des magouilles », a déclaré le candidat député du PT.
De toute façon, les Thaïlandais savent à quoi s’en tenir. Entre la dissolution des partis par la « justice » ou les coups d’état militaires, l’establishment trouve toujours un moyen pour rester au pouvoir même s’il ne représente plus que 20 % de la population.
D’ailleurs, Le commandant en chef de l’armée, le général Narongpan Jitkaewtae, a demandé aux médias de cesser de parler de coup d’État, notant que le mot « coup d’État » tend crisper la population et devrait être retiré du vocabulaire des médias. Selon Khaosod, Il a jouté « Je ne peux pas garantir (que je ne fomenterai pas de coup d’état militaire). Cela signifie que nous devons observer si le pays est en ordre ou non. Toutes les parties doivent coopérer. » Il a conclu en disant que le pays avait besoin de paix et d’ordre, ce qui est la justification de tous les coups d’état militaires de par le monde.
La menace est donc à peine voilée mais en cas de coup d’état militaire, on n’aura pas le droit de parler de coup d’état militaire car Narongpan a banni la formule du vocabulaire employé par l’armée et souhaite que la presse fasse de même.
