
Le gouvernement thaïlandais a démenti les rumeurs d’affrontements entre soldats thaïlandais et cambodgiens à Koh Kut et a assuré que le tourisme sur l’île se portait bien. Jirayu Houngsub, conseiller de la Première ministre Paetongtarn Shinawatra, a déclaré que les visiteurs à Koh Kut étaient plus nombreux cette année malgré les rumeurs.
Les autorités ont pris des mesures contre la propagation de fausses nouvelles, notamment des affirmations erronées sur des annulations de réservations d’hôtels. Le taux d’occupation de Koh Kut reste élevé, avec une projection de croissance touristique de 1% pour les mois à venir.
Le vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, Anutin Charnvirakul, visitera l’île pour rassurer les touristes. Le vice-premier ministre et ministre de la Défense, Phumtham Wechayachai, a récemment réaffirmé la souveraineté thaïlandaise sur Koh Kut, tout en minimisant les craintes que le protocole d’accord de 2001 puisse conduire à une perte territoriale. Le Cambodge ne revendique absolument pas Koh Kut.
Le président du parti Thai Pakdee, Warong Dechgitvigrom, a toutefois critiqué le protocole d’accord de 2001, questionnant pourquoi le Cambodge a été autorisé à utiliser Koh Kut comme point de référence pour dessiner sa propre version du plateau continental.
Warong appelle 100 000 personnes à signer une pétition pour que le gouvernement Pheu Thai abandonne un protocole d’accord de 2001 avec le Cambodge sur le développement des ressources sous-marines. Warong sollicite des soutiens en ligne et en personne, notamment sur l’île de Koh Kood. Il craint que cet accord ne conduise à une perte de l’intégrité territoriale maritime de la Thaïlande autour de Koh Kood en raison des revendications du Cambodge.
Le parti d’opposition Palang Pracharath, pro-armée (Prawit) a demandé au gouvernement d’abandonner le protocole d’accord 44 avec le Cambodge et de négocier un nouvel accord, affirmant que ce protocole désavantage la Thaïlande et trahit un ordre royal défunt roi Bhumibol sur le territoire maritime, il n’apporte pas de preuve. Sontirat Sontijirawong, chef adjoint du parti, a déclaré que le protocole n’était pas conforme à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer et que les négociations devraient se baser sur le droit international, il n’explique pas.
Thirachai Puvanatnaranubala a expliqué que le parti Palang Pracharath ne cherche pas à politiser la question, mais à protéger les intérêts nationaux. Il a critiqué le ministère des Affaires étrangères pour avoir accepté le protocole d’accord 44, qui contrevient au traité franco-siamois de 1908 et à la Convention sur le plateau continental.
Le vice-Premier ministre thaïlandais, Phumtham Wechayachai, qui a visité Koh Kut pour apaiser les inquiétudes a réaffirmé que l’accord vise à protéger les intérêts de la Thaïlande et que Koh Kut appartient à la Thaïlande. La Première ministre Paetongtarn Shinawatra a proposé la formation d’un comité technique conjoint pour négocier les zones maritimes revendiquées. Thaksin Shinawatra, Premier ministre à l’époque, a déclaré que l’accord de 2001 n’est pas contraignant, mais sert de ligne directrice pour les discussions futures.
La question est de savoir pourquoi l’opposition ultra nationaliste se lance dans cette croisade. L’armée possède maintenant des partis au sein et en dehors du gouvernement. On ne sait donc pas si elle soutient les extrémistes nationalistes ou le gouvernement. Comme on l’a déjà expliqué ici, à chaque fois que les ultras ont semé la zizanie entre le Cambodge et la Thaïlande, cela s’est retourné contre cette dernière.