
Un pur féminicide obéit à un scénario commun à la France et la Thaïlande : un homme qui s’est suffisamment mal conduit pour être rejeté par sa femme ne supporte plus la séparation inévitable. Il tente de reconquérir son épouse. En vain. Et il la tue pour la punir et l’empêcher d’être heureuse.
La police a réussi à appréhender un homme de 42 ans qui se cachait dans un verger de longanes après avoir tué par balle son ex-femme devant son domicile. Le drame découle d’une envie de vengeance suite à leur rupture, datant déjà de 2 ans.
Suksan a tiré une balle dans le front de son ex-femme de 43 ans, Ko, lui causant de graves blessures. Elle attendait le bus de son entreprise qui devait l’emmener au travail devant chez elle, à Nam Dip, district de Pa Sang, province de Lamphun. Le drame s’est déroulé le 9 septembre au matin.
Ko a été transportée d’urgence à l’hôpital Lanna, dans la province de Chiang Mai, mais a malheureusement succombé à ses blessures peu après. L’agresseur a réussi à s’échapper, déclenchant une chasse à l’homme menée par les policiers locaux de Pa Sang et l’unité provinciale de Lamphun. Chasse à l’homme qui, bizarrement, n’a rien donné dans un premier temps.
Suksan a tué de colère car Ko refusait de reprendre la vie commune après la fin de leur mariage. Ils avaient un enfant. Suksan n’a jamais cessé de tenter de la reconquérir, recourant même à la menace et à l’intimidation. Selon tout le village, Ko était terrorisée et personne n’est étonné que le mâle ait tué.
Finalement, le 17 septembre, l’équipe de policiers mentionnés plus haut s’est dirigée vers un verger de longanes à Ban San Pa Huk, canton de Nong Jedi, même district que précédemment. Les policiers avaient reçu l’information selon laquelle Suksan s’y cachait. Alors qu’ils approchaient à pied, Suksan, qui se reposait dans un hamac sous un arbre, a ouvert le feu sur eux, les obligeant à se mettre à couvert.
La situation a rapidement dégénéré lorsque les policiers ont décidé de riposter. Suksan a été touché et est immédiatement tombé. Mort.
Après la fusillade, la police scientifique et les médecins légistes sont intervenus. Une autopsie sera pratiquée.
Personne ne parle de l’enfant maintenant orphelin et dont on ne connaît pas l’âge.