
Quatre ressortissants européens ont été arrêtés après une enquête de neuf mois sur un réseau de blanchiment d’argent à Koh Phangan, utilisant des prête-noms thaïlandais pour créer des entreprises. Les flux financiers de ce réseau dépassaient 71 millions de bahts (2 millions de dollars américains).
Le général de police Panthana Nuchanart, du Bureau de l’immigration, a annoncé le 27 décembre l’arrestation de trois Européens impliqués dans ce réseau criminel. Le Bureau de l’Immigration souhaite révoquer les visas de tous les suspects, un Italien, un Français et un Russe, qui ne pourront pas revenir en Thaïlande.
L’enquête a commencé le 1er mars 2024, lorsque M. Peter, un Britannique, a été arrêté par les agents de l’immigration de Surat Thani pour possession illégale de drogues de catégories 1 et 2 (ecstasy et cocaïne) et dépassement de validité du visa. Il a été condamné à 5 ans et 11 mois de prison par le tribunal provincial de Koh Samui et purge actuellement sa peine à la prison de Koh Samui.
Une enquête plus approfondie a révélé que Peter avait acheté des drogues d’une valeur de plus de 200 000 bahts à Federico, un Italien. Ce dernier a également reçu des transferts de fonds d’autres étrangers à Koh Samui et Koh Phangan, soupçonnés d’être liés au trafic de drogue, totalisant 71 millions de bahts.
Le 11 décembre, des perquisitions ont eu lieu dans trois endroits de Koh Phangan, conduisant à l’arrestation de Federico, qui est accusé d’infractions graves en matière de drogue, et de blanchiment d’argent.
La police a saisi 24 pièces à conviction, y compris un compte bancaire avec 6,6 millions de bahts (193 000 dollars), un terrain de 2 rai d’une valeur de 8 millions de bahts, et une voiture Mazda.
Deux autres suspects ont été arrêtés : M. Roman, 37 ans, un Français, pour détention et usage de cocaïne, et M. Anton, 39 ans, un Russe, pour détention de stupéfiants de catégorie 5 (champignons hallucinogènes).
Ces suspects vivaient en Thaïlande depuis plusieurs années sans activité légitime. Ils vendaient des drogues lors de fêtes fréquentées par des étrangers et créaient des sociétés écran pour blanchir leurs revenus. Ils n’ont rien de commun avec les gangs importants qui vendent les pilules par millions.
L’enquête a aussi révélé qu’Anton avait créé Pure House Phangan Company Limited, un service de nettoyage de villas, en utilisant des prête-noms thaïlandais pour contourner les réglementations. Une ressortissante thaïlandaise, Mme Meena, a été accusée d’avoir aidé des étrangers à exploiter illégalement des entreprises par le biais de prête-nom.
Le Bureau de l’immigration continue d’enquêter sur d’autres propriétés et entreprises reliées à ce réseau, avec deux autres terrains actuellement sous surveillance.