
Les victimes avec les travailleurs de l'ONG
Un scandale glauque impliquant une escorte thaïlandaise et la police a entraîné le transfert de 15 officiers de l’unité des opérations spéciales d’Ayutthaya. Une enquête est actuellement en cours pour déterminer si ces agents ont effectivement refusé de payer des « passes » et ont extorqué 20 000 bahts à deux travailleuses du sexe.
L’escorte prétend que quatre hommes, affirmant être des policiers, ont voulu récupérer les 1 500 bahts qu’ils avaient payés pour des « services sexuels ». Ils ont affirmé qu’ils n’avaient pas joui et que, donc, ils n’avaient pas à payer la prostituée. On ne sait pas si les quatre ont participé aux ébats et si les 1500 bahts correspondaient à un forfait pour le quatuor.
Les policiers l’ont ensuite emmenée avec une autre escorte au poste et ont menacé de les inculper pour prostitution. Le fait qu’ils se rendent au commissariat prouve qu’il s’agissait de vrais policiers. L’escorte a ensuite accepté de renoncer aux 1500 bahts correspondant à la passe, mais les quatre agents ont continué à exiger 20 000 bahts par mois de sa part mais aussi de l’autre fille. Ce qui s’appelle tout simplement du proxénétisme aggravé.
Ne pouvant s’adresser à la « police », les victimes ont contacté l’ONG Saimai Survive, ce qui a conduit à une enquête plus approfondie.
Selon les médias thaïlandais, le commandant de la police provinciale d’Ayutthaya, Chotiwat Lueangwilai, a transféré 15 agents de l’unité des opérations spéciales d’Ayutthaya au bureau provincial d’Ayutthaya le temps de l’enquête. C’est une énième confirmation que les quatre hommes étaient bien des policiers de cette unité.
Chotiwat a confirmé qu’il y avait bien 4 policiers suspects principaux, tandis que les autres étaient présents au poste de police, ont été témoins de l’extorsion et n’ont pas cherché à faire leur travail en défendant les femmes. Cependant, les 15 policiers nient ces allégations.
Ce lundi 2 septembre, les filles doivent désigner les quatre coupables au commissariat lors d’une séance d’identification ou « tapissage »,
Chotiwat a promis de rendre justice à tout le monde. Il punira les policiers impliqués. Les prostituées devront payer une amende.
La police a temporairement fermé l’hôtel de passe pour recueillir des preuves. Les voisins ont refusé de parler aux médias, révélant seulement que l’hôtel était en activité depuis plus de dix ans.