
Avec des conditions météorologiques inhabituelles qui s’installent à l’échelle mondiale, la Thaïlande figure en bonne place parmi les pays les plus menacés par les inondations en 2024. Les récentes études de la Banque mondiale soulignent qu’environ 1,47 milliard d’individus dans le monde sont exposés à un risque aggravé de crues fluviales, de pluies torrentielles et d’érosion côtière.
89 % des personnes qui seront concernées ou en danger vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, en particulier en Asie du Sud et de l’Est.
Parmi les personnes touchées, environ 225 millions résident en Inde et 329 millions en Chine, ce qui souligne la vulnérabilité du continent. L’Asie du Sud-Est – avec ses tempêtes tropicales, ses fortes pluies de mousson et ses défenses contre les inondations inadéquates – reste particulièrement vulnérable.
La Thaïlande a particulièrement souffert cette année. Comme l’a rapporté Statista en mars 2024, évaluant les impacts annuels des inondations sur les populations, la Thaïlande se classe 4e dans l’indice de risque d’inondation, à 9,8. Parmi les autres pays en situation critique figurent le Vietnam, l’Égypte et le Bangladesh, encore plus à risque à 9,9.
Au cours de la saison des pluies qui s’achève, les régions du nord de la Thaïlande ont été gravement inondées. De janvier à août, les précipitations ont dépassé la norme de 5 %, les prévisions annonçant jusqu’à 900 mm pour les mois suivants.
Sur le plan économique, ces inondations portent un coup dur. Les projections indiquent qu’environ 8,6 millions de rai (ou 1,38 millions d’hectares) de terres agricoles ont été touchées, entraînant des pertes agricoles et immobilières totalisant 46,5 milliards de bahts. Cette situation devrait entraîner une baisse du PIB thaïlandais d’environ 0,27 %.
Cette tendance qui s’intensifie souligne le besoin urgent d’infrastructures améliorées et de solutions durables pour lutter contre les catastrophes liées au climat.