
Mercredi, la police de la cybercriminalité a présenté 93 Thaïlandais expulsés du Cambodge au tribunal, demandant une prolongation de leur détention de 12 jours. Ces individus avaient été arrêtés lors de raids sur des centres d’appels à Poipet.
Le lieutenant-général Trairong Phiewphan, chef du Bureau d’enquête sur la cybercriminalité (CCIB), a indiqué que les interrogatoires étaient terminés. Les 93 Thaïlandais ont été conduits au tribunal pénal vers 8h30, et la police a sollicité une prolongation de leur détention pour poursuivre l’enquête. La question de leur libération sous caution reste en suspens.
Ces 93 Thaïlandais faisaient partie d’un groupe de 119 ressortissants, incluant 61 hommes et 58 femmes, qui travaillaient illégalement au Cambodge. Ils ont été expulsés vers la Thaïlande le 1er mars via le point de contrôle frontalier de Poipet. Sur les 230 personnes arrêtées par la police cambodgienne, 123 se disaient thaïlandaises, mais seules 119 ont été confirmées comme telles. Les autres étaient des citoyens du Myanmar et du Laos.
Mardi, le lieutenant-général Trairong a révélé que des mandats d’arrêt avaient été émis pour 100 Thaïlandais, dont sept faisaient déjà l’objet de poursuites. Le nombre de nouveaux suspects s’élève donc à 93, dont48 femmes et 45 hommes, détenus dans des postes de police à Nonthaburi et Bangkok.
Selon le général de police Thatchai Pitanilabutr, du Centre de lutte contre la traite des êtres humains, il pourrait y avoir jusqu’à 1 000 Thaïlandais supplémentaires qui travaillent encore avec des gangs de centres d’appels en Thaïlande et dans les pays voisins, escroquant leurs compatriotes thaïlandais. Les escroqueries comprenaient des fraudes à l’investissement, des arnaques amoureuses et des usurpations d’identité de fonctionnaires.
Ces individus travaillent pour trois Chinois, dont deux font déjà l’objet d’un mandat d’arrêt. Le général Thatchai affirme que plus de 100 agents de diverses agences travaillent sur le dossier.
Les gouvernements thaïlandais et cambodgiens coopèrent sans l’intervention des autorités chinoises. La Thaïlande demandera l’extradition des ressortissants thaïlandais pour qu’ils y soient jugés, car les peines sont plus légères au Cambodge. En Thaïlande, les peines vont jusqu’à 15 ans ou plus, car les gangs ciblent les Thaïlandais, et non les Cambodgiens.